Deux soldats égyptiens et huit terroristes ont été tués dans le cadre d'opérations militaires menées principalement dans la péninsule du Sinaï, dans l'est de l'Egypte, ont annoncé hier les forces armées. Ces dernières mènent depuis le 9 février une vaste opération antiterroriste baptisée «Sinaï 2018», alors que la péninsule est le théâtre d'une insurrection du groupe Daesh. «Huit takfiristes ont été éliminés dans des échanges de tirs» lors d'opérations des forces armées dans le centre et le nord du Sinaï, a précisé l'armée dans un communiqué. «Deux soldats ont été tués et un officier et trois soldats ont été blessés», a ajouté l'armée. Fin novembre, le Président Abdel Fattah al-Sissi, réélu à plus de 97% des voix en mars, avait donné trois mois à ses forces de sécurité pour rétablir la sécurité dans le Sinaï, un délai, depuis, prolongé. Les zones d'opérations restent inaccessibles aux journalistes et aux ONG internationales. Les démolitions d'habitations, locaux commerciaux et fermes dans cette région se sont intensifiées depuis le lancement de «Sinaï 2018», a affirmé Human Rights Watch (HRW) la semaine dernière. Un porte-parole de l'armée a réfuté les affirmations de l'ONG affirmant qu'elles se fondaient sur des sources «non-documentées». Journaliste et chercheur spécialiste du mouvement terroriste dans le Sinaï, Ismail Alexandrani a été condamné la semaine dernière à 10 ans de prison par une cour militaire égyptienne, selon son avocat. Il est accusé de faire partie des Frères Musulmans, mouvement déclaré organisation terroriste par l'Egypte depuis 2013, ainsi que d'avoir publié des secrets militaires. Cette condamnation a été démentie par le porte-parole de l'armée, Tamer al-Refai, selon Reporters sans frontière (RSF).