«Cette section de l'autoroute Est-Ouest sur une distance de 84 km doit voir le jour dans les délais impartis, soit au cours du premier semestre de l'année 2019. Nous sommes venus donner le coup d'envoi des travaux au mois de novembre de l'année passée.» «Le taux d'avancement des travaux est de 12%. Nous avons procédé au règlement de tous les problèmes qui subsistent dont entre autres la libération de l'itinéraire, l'octroi de permis de travail etc. sachant que des contraintes majeures existent et qui ont trait aux intempéries, à la nature du sol qui est compressible et inondable sur une distance de 20 km», a martelé M. Abdelghani Zaâlane, ministre des Travaux publics et des Transports, visiblement insatisfait et inquiet et ce, lors de sa visite d'inspection effectuée dans l'après-midi de dimanche dernier, pour s'enquérir de visu du taux d'avancement et du parachèvement de la section autoroutière entre l'échangeur de Dréan et la frontière tunisienne sur 84 km. Et d'ajouter un brin coléreux qu'«en 2019, le projet sera achevé coûte que coûte. Nous avons 4 échangeurs qui seront réalisés dans la wilaya d'El Tarf et 5 autres dans la wilaya de Constantine. Le vice-directeur général de l'entreprise Naftal est également présent avec nous afin de choisir l'emplacement pour l'érection de deux stations-services dans les deux sens. C'est un projet extrêmement stratégique pour le désenclavement de la wilaya et pour booster les investissements et le secteur touristique avec à la clé la création de l'emploi et de la richesse». «Nous n'avons travaillé, réellement, que 65 jours à cause des intempéries», a fait savoir le responsable de l'ANA (Agence nationale des autoroutes), en s'adressant au ministre dans le dessein de se justifier. Il est judicieux de noter que le ministre a écourté sa viste d'inspection après 35 km parcourus sur l'itinéraire de la section de 84 km de l'autoroute. Et pour cause : le premier homme du secteur a constaté de visu et sur place le retard accumulé par l'entreprise chinoise CITIC construction en charge du parachèvement de la section sus-indiquée. De fait, le ministre a provoqué une réunion à huis clos au sein du siège local de l'entreprise située à K'bouda dans la commune de Ben M'hidi. «Nous venons de donner des instructions fermes et sans équivoque aux responsables de l'entreprise chinoise afin de rattraper les retards cumulés», a révélé le ministre au sortir de cette réunion qui aurait été très houleuse selon certaines indiscrétions. Reste que l'annonce par M. Zaâlane de la mise en place d'une commission de suivi au niveau du ministère, dédiée exclusivement à ce projet crucial, aura certainement une incidence positive indéniable pour son achèvement dans les délais contractuels qui sont de 16 mois à partir du mois de janvier 2018. «Tous les 15 jours, la commission ad hoc présentera un rapport sur le taux d'avancement des travaux», a-t-il révélé. Signalons, enfin, que le coût financier de la section de 84 km sur les 87,7 km est de 84 milliards de DA. Le projet compte, actuellement, 1 030 travailleurs avec 740 engins. Aussi, 49 ateliers ont été installés le long de la section pour le déblaiement de plus de 6 millions de mètres-cubes de roche et de terre. Daoud Allam