«C'est un vacarme incessant et intense qui s'est installé depuis plusieurs semaines dans la ville d'El-Tarf. Jour et nuit, c'est le bruit vrombissant des moteurs des camions qui sont loués pour le transport de remblais pour le dernier tronçon de 84 km de l'autoroute est-ouest, qui s'est emparé de la ville avec son lot de fumée nocive et de nuées de poussière. «Nous sommes exténués et on ne peut pas dormir convenablement et normalement. Un bruit diurne et nocturne qui est en train de laisser des traces sur nos corps. C'est le même scénario qui se répète chaque jour, et ce, devant le maire et ses adjoints qui n'ont rien entrepris de concret pour réglementer le stationnement, qui se fait anarchiquement, de ces camions qui ont élu domicile dans, pratiquement, toutes les cités de la ville», ont indiqué des citoyens au bord de la crise de nerfs et qui réclament, ni plus ni moins, que «les autorités locales réservent une aire aménagée ou un parking avec toutes les commodités basiques pour ces camions et leurs chauffeurs qui font un va-et-vient incessant entre les gîtes d'emprunt et les différents chantiers parsemés le long de l'itinéraire du dernier tronçon de ce projet dit du siècle». Par ailleurs, il est à signaler la démission, également, de la direction des transports et celle de l'Environnement devant un tel phénomène générateur de futurs conflits violents entre la population et les chauffeurs de ces engins. Quoi qu'il en soit, gérer c'est prévoir, les citoyens d'El-Tarf sont en train de faire l'amère expérience d'une gestion chaotique des affaires courantes d'une commune, de surcroît chef-lieu de wilaya, dont, malheureusement, les édiles sont aux abonnés absents et n'ont d'yeux que pour faire des affaires juteuses et scabreuses. Daoud Allam