Le Syndicat national des techniciens de la maintenance avions d'Air Algérie réplique au ministre des Travaux publics et des Transports qui a soutenu que les portes du dialogue étaient ouvertes. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Abdelghani Zaâlane, qui s'exprimait, avant-hier jeudi, en marge d'une visite de nombre de chantiers au niveau de la wilaya d'Alger, avait déclaré «que toutes les portes du dialogue étaient ouvertes» pour le Syndicat du personnel de la maintenance de la compagnie Air Algérie qui a appelé à une grève ouverte pour satisfaire des revendications professionnelles, appelant ce dernier à plus de «rationalité et de patriotisme». «Toutes les portes du dialogue sont ouvertes pour les représentants des travailleurs», a-t-il affirmé, ajoutant avoir toujours invité à un «dialogue permanent afin de rapprocher les points de vue des opérateurs pour préserver l'équilibre de la compagnie». Ceci non sans préciser que «le travail dans le domaine du transport aérien n'assure pas une marge bénéficiaire importante tout en restant exposé à tout moment à des déséquilibres imprévisibles». Des déséquilibres qui «ne cessent d'augmenter avec ces mouvement de protestation». D'où son appel au «nationalisme» de ces travailleurs et leur professionnalisme» qui, selon Zaâlane, constituera un garant afin d'assurer le bon fonctionnement des vols notamment ceux à destination des Lieux Saints». Sauf que cet appel au «nationalisme» et à la «rationalité» ne semble pas être du goût du SNTMA. Son président affirmait, hier vendredi, que la direction générale d'Air Algérie n'a, depuis le dépôt du préavis pour le débrayage prévu le 31 du mois courant, entrepris aucun contact avec le syndicat. Et de répondre à Zaâlane : «De quel dialogue parlez-vous Monsieur le Ministre ?». Pour Ahmed Boutoumi,la récente invitation faite par la direction générale d'Air Algérie à une réunion avec tous les partenaires sociaux de la compagnie autour des Benchmarking n'était qu'une opération de diversion visant à diluer nos revendications propres à notre corporation». Et à notre interlocuteur de parler de «l'inopportunité d'un dialogue en compagnie d'autres corporations de la compagnie si certaines de celles-ci étaient satisfaites de leurs salaires», estimant qu'il n'était pas indiqué pour le SNTMA de prendre part à une réunion qui avait pour seul objectif d'annuler notre mot d'ordre de grève». Le président du SNTMA d'Air Algérie tiendra à préciser «ne demander que justice soit faite et que les disparités salariales cessent», exprimant, au passage, sa disponibilité pour un vrai dialogue. Pour rappel, c'est demain, dimanche, que le tribunal de Dar el Beida, près la cour d'Alger, statuera sur la plainte déposée par la direction générale d'Air Algérie pour annuler la grève annoncée pour le 31 juillet prochain par le Syndicat national des techniciens de la maintenance avions de la compagnie. M. K.