Le président du Syndicat national des techniciens de la maintenance avion (Sntma), Ahmed Boutoumi, a insisté sur la révision de la grille de classification professionnelle et des salaires. Le Syndicat national des techniciens de la maintenance avion revient à la charge et décide de reconduire son mouvement de protestation. Après des semaines d'accalmie, le Sntma annonce la tenue d'une grève, laquelle sera initiée le 31 juillet prochain. «Notre décision d'observer cette grève intervient afin d'appeler les autorités compétentes à daigner prendre en charge et sérieusement, nos revendications restées en suspens», a indiqué hier, le président de cette organisation, Ahmed Boutoumi, contacté par nos soins. S'étalant sur la série de doléances portée par les employés de la maintenance d'Air Algérie, il a insisté sur la nécessité d'aboutir à une réponse favorable, notamment pour celle ayant trait à la révision de la grille de classification professionnelle et des salaires conformément aux dispositions contenues dans la «convention collective» de cette compagnie aérienne. Ahmed Boutoumi a dans ce sillage démenti les bruits de couloirs qui rapportent que son syndicat s'est opposé à une augmentation des salaires qui concernera tous les employés d'Air Algérie, sans exception. Jugeant ces rumeurs «d'infondées et de mensongères». Ce dernier a ainsi relevé quelques défaillances concernant le volet salarial d'Air Algérie «ce qu'il faut savoir, c'est qu'au sein de cette compagnie, les augmentations se font de façon anarchique». A cet effet, explique-t-il, le Sntma a interpellé à maintes reprises, les autorités sur une révision des grilles des salaires pour justement déboucher sur un équilibre salarial entre toutes corporations confondues. Et ce, dans le cadre du respect des clauses que comprend la convention collective. A cet effet, «nous sommes parvenus à un accord avec le P-DG actuel pour en débattre, mais le résultat s'est soldé de façon négative, aucune réponse favorable n'en a émané», regrette-t-il. Ahmed Boutoumi a également tenu à expliquer qu'à travers la tenue de cette grève, son syndicat n'a aucunement pour objectif, de porter atteinte à la compagnie nationale, «il s'agit là, d'une action visant à arracher ce qui nous revient de droit», soutient-il. Et d'ajouter: «Cela a assez duré, ça fait trop longtemps que nos préoccupations sont mises de côté par les autorités compétentes.» Ahmed Boutoumi reproche aux parties concernées, au nom des travailleurs de la maintenance des avions «le manque d'intérêt» dont celles-ci font preuve. Il a expliqué qu'à chaque fois que cette corporation est montée au créneau, pour «réclamer des revendications légitimes», le gouvernement a répondu par des garanties qui ne sont restées que verbales. Parlant de la légitimité de ce débrayage, le président du Sntma, estime que les employés de la maintenance agissent dans le cadre de la loi, qui plus est, «en exigeant des revendications légitimes». Il a conclu en faisant savoir, que de son côté «les syndicalistes du Sntma sont ouverts au dialogue et attendent du gouvernement d'en faire autant». Il faut savoir que le syndicat a déposé un préavis de grève à la date du 9 juillet 2018, auprès de la direction générale d'Air Algérie et l'inspection du travail de la wilaya d'Alger. Dans un communiqué diffusé par le Sntma il est précisé que «ce préavis prendra effet à partir du 31 juillet 2018 à 7 h 00 du matin jusqu'à aboutissement de nos revendications». Se référant à des articles contenus dans la convention collective d'Air Algérie, relatifs au service minimum, le Sntma a demandé «d'organiser une réunion pour convenir d'un service minimum qui consistera à assurer une partie des vols réguliers...» Pour rappel, le même syndicat a organisé, de façon régulière, par le passé, des débrayages pour soulever la même plate-forme de revendications. Mais jusque-là, aucun écho favorable n'a découlé de ces actions, qui ont sérieusement chamboulé, la programmation des différents vols. Air Algérie sera donc frappée de nouveau par le mouvement de protestation des techniciens de la maintenance, et des perturbations s'ensuivront sans doute.