Les prix des fruits et légumes ne connaissent pratiquement aucun changement. Sur les étals des marchés, les mêmes prix sont affichés depuis plusieurs semaines. Même les fortes chaleurs de ce mois de juillet où généralement ces marchandises sont bradées avant qu'elles ne deviennent non-comestibles, n'ont pas eu raison de cette flambée des prix. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Hier, au marché Mohamed-Bouguerfa de Belouizdad à Alger, connu sous l'appellation de marché T'nache, les marchandises étaient toujours chères. Les prix de ces produits ne répondent plus à aucune logique de l'offre et de la demande. Ni la pluie, ni le froid, ni encore moins la canicule n'ont poussé les marchands à revoir leurs prix à la baisse. Au contraire, ils guettent la moindre occasion pour les augmenter et s'arrangent toujours à trouver des justificatifs. Comme à l'accoutumée, ils sortent cette fois-ci, l'argument des prix élevés aux marchés de gros. «Toutes les marchandises sont chères au marché de gros. Notre marge de bénéfice est faible», se plaignent-ils faussement. Exceptionnellement, les étals de fruits se vident plus vite par rapport à ceux des légumes. Canicule oblige, les clients se sont rabattus sur les fruits notamment les juteux et rafraîchissants, tant prisés en ces fortes chaleurs. Pourtant, les prix de la plupart de ces produits n'ont connu aucune baisse. La prune est proposée à 280 dinars le kilogramme, la nectarine et le raisin à 220 dinars. La pêche est vendue à 150 dinars, la figue à 250 dinars et la pomme à 200 dinars. Seuls le melon et la pastèque ont enregistré une considérable baisse de prix. Arrivé sur le marché à plus de 150 dinars le kilo, le melon est aujourd'hui, cédé à 60 dinars, soit moins de la moitié. Idem pour la pastèque qui est passée de 120 dinars le kilo à 40 dinars pour la pastèque verte et à 30 dinars pour la rayée. «Heureusement qu'il y a la pastèque et le melon en été pour se rafraîchir. Sinon, les autres fruits sont très chers pour nous les retraités», dira un septuagénaire, posté devant un étal où sont exposés ces deux fruits. Ici, le vendeur propose des pastèques entières mais aussi des demis et des quarts enveloppés de papier cellophane. Cette nouvelle pratique explique le marchand, «c'est pour ne pas pénaliser ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas acheter une pastèque entière». Côté légumes, c'est toujours la flambée. L'haricot rouge ne descend pas à moins de 200 dinars le kilogramme. L'haricot vert et le navet s'accordent sur le prix de 160 dinars, suivis par le fenouil à 150 dinars et le piment à 120 dinars. La courgette, le poivron et l'aubergine sont proposés à 100 dinars. Les moins chers restent le concombre à 90 dinars et la carotte à 80 dinars. La tomate qui a maintenu un prix vacillant entre 100 et 120 dinars le kilo, a surpris plus d'un avec le prix de 50 dinars. Toujours est-il, ce prix demeure élevé par rapport à la saison où ce produit pourrit vite. Quant à la pomme de terre, elle maintient son prix depuis de longs mois. Malgré une importante production enregistrée cette année, le tubercule est vendu entre 60 et 70 dinars le kilo. Ry. N.