En prévision de l'arrivée du mois de Ramadan, certains mandataires de fruits et légumes ainsi que des producteurs des viandes rouges et blanches, ont commencé les manœuvres tendant à augmenter les prix des produits de grande consommation. Aussi nous ont expliqué hier, des commerçants détaillants rencontrés dans les principaux marchés populaires de la ville des rochers, «ils s'abstiennent d'approvisionner les marchés de détail pour provoquer une certaine tension sur les produits et augmenter leurs prix. C'est comme ça, chaque année !», nous a affirmé un vendeur de poulet au marché de Boumezou qui présente des étals vides. Hier donc dans les deux principaux marchés du centre-ville, Bettou et Boumezzou, les prix à l'approche du mois de carême étaient déjà à la hausse. Interrogé, un marchand de poulet a expliqué que le peu de marchandises qu'il avait reçue a été écoulée car compte tenu de la canicule les gens se prennent tôt pour faire leurs emplettes. Ce qui fait qu'à partir de midi, et mis à part les fruits de saison et les légumes, il ne reste plus grand-chose sur les étals. C'est pratiquement le même constat fait au second marché qui s'est distingué par la rareté du poulet de chair et aussi par le fait que plusieurs étals et magasins avaient le rideau baissé. Si le prix de la viande rouge reste relativement stable par rapport au mois dernier, avec celle du veau qui est proposée à 750 DA, le kilo avec os et celle de l'agneau à 820 DA, soit déjà près de 80 DA d'augmentation au kilo (le steak étant toujours à 1.200 DA et le merguez à 650). Le poulet a grimpé d'un coup pour atteindre 300 DA, alors qu'au tout début de l'été le kilo ne dépassait pas les 230 DA. «Cela s'explique aussi par le phénomène des fêtes de mariage qui sont nombreuses à cette période «, a expliqué un citoyen. En ce qui concerne les fruits et légumes, les prix ont connu également une légère hausse. La tomate est proposée à 60 DA, à coté de la pomme de terre du sud du pays à 45 DA, la courgette à 80, le piment doux à 100 et 120, les haricots verts à 120 DA. Sur ce registre, on constate que seuls les prix des fruits de saison, notamment ceux qui ne supportent pas la chaleur et périssent rapidement, ont tendance à baisser. Il en est ainsi des pêches dont certaines variétés sont proposées à 45 DA le kilo, de la bonne nectarine à 90 DA, ainsi que les pastèques et le melon cantaloup à 20 et 30 DA. Le kilo de deglet Nour, 1er choix, reste fixé à 450 DA. Au marché des frères Bettou, considéré comme le marché des gens aisés où l'on peut trouver certains fruits d'importation, il y a la pêche de 1er choix à 130 DA le kilo, des poires pour 140 DA et enfin des cerises rouges et grosses à 1.000 DA le kilo !