Le directeur des ressources en eau a affirmé, lors d'un point de presse tenu jeudi dernier, qu'en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics pour la prise en charge de la question de l'alimentation en eau potable, il y a un retard en matière de réalisation pour satisfaire les besoins des citoyens à l'échelle de wilaya. Mohamed Keciba a ajouté que ses services vont prendre en charge les besoins des centres secondaires dans 15 communes dans le cadre d'un programme de rattrapage initié par son instance en vertu des instructions du ministre des Ressources en eau lors de sa dernière visite à la wilaya de Jijel. Ce programme comportant 63 opérations prendra en charge 77 centres secondaires dans ces communes, a souligné le responsable. Mohamed Keciba a indiqué également que ces communes, dont entre autres El Milia, Settara, Gheballa, Ouled Yahia Khedrouche, Djimla, Béni Yadjis, Texenna, seront prises en charge dans le cadre de trois systèmes dont le raccordement à partir du barrage de Boussiba et celui de Tabelout, à travers des solutions locales portant sur la réhabilitation des réseaux, l'aménagement des captages et la réalisation des forages. Le directeur de l'hydraulique a souligné par ailleurs qu'il existe des communes qui ont un problème de l'indisponibilité de la ressource citant, entre autres Ouled Asker, Bordj Taher, Djimla, Béni Yadjis, Selma, Gheballa, Bouraoui Belhadef. Ces dernières s'alimentent, selon lui, à partir des sources ; ce qui pose problème quand le taux de pluviométrie baisse comme c'était le cas de l'an dernier avec un déficit de 300 ml. Mohamed Keciba a estimé également qu'avec cinq barrages dont entre autres Kissir, Aghrem, Erraguène, Boussiaba et prochainement Tabelout, la wilaya est mieux lotie en terme de ressource superficielle comparativement à d'autres wilayas. Cependant, il a jugé que le vrai enjeu c'est comment faire pour amener la ressource aux robinets des citoyens ajoutant que les besoins de la wilaya sont de 12 millions de mètres cubes en moyenne sachant que Jijel dispose de 130 millions de ressources de mètres cubes. Sur ce point, on est à l'aise voire très à l'aise, a-t-il insisté. Abordant le raccordement des localités en eau potable, le directeur de l'hydraulique a souligné en outre que la wilaya n'est pas parmi les meilleures justifiant ce retard par l'éparpillement des mechtas éparses souffrant d'un important déficit en eau potable. Il faut trouver des solutions locales à travers la réalisation des forages, la réhabilitation des réseaux et des captages, a-t-il plaidé. Dans le même sillage, M. Keciba a cité le cas d'une intervention portant réhabilitation du réseau de la zone industrielle de Taher qui a permis, selon lui, de gagner environ 4 000 mètres cubes par jour. Ce qui est l'équivalent d'un nouveau forage. Interrogé sur le projet portant la réhabilitation du réseau AEP de la ville de Taher, le conférencier prévoit sa mis en service en septembre prochain sans omettre de citer les contraintes objectives entravant l'avancement de ce projet qui, faut-il le souligner , a fait couler beaucoup d'encre, tels la complexité des différents réseaux électrique, la fibre optique et le grand trafic routier. Bouhali Mohammed Cherif