Le Front des force socialistes accuse le pouvoir de velléités de préférer «l'alternance clanique» à l'alternance démocratique, mettant ainsi en danger la cohésion sociale et la stabilité du pays. Dans un communiqué rendu public hier et signé de son premier secrétaire national, le FFS affirme que le pays est secoué par une «crise multidimensionnelle, conséquence de l'immobilisme politique, économique, social et culturel, la volonté par le pouvoir de maintenir le statu quo». Avec comme tableau de bord, cite Mohamed Hadj-Djilani, «les violations des droits de l'Homme, l'atteinte aux libertés individuelles et collectives, la restriction des libertés d'expression, d'organisation et de manifestation, le recours à la justice pour affaiblir tout mouvement de protestation, consacrent la nature autoritaire du régime». A cela s'ajoutent la «crise morale, la corruption socialisé et institutionnalisée, la violence sociale, l'éthique anéantie, le clientélisme» qui sont, selon lui, autant de «facteurs qui reflètent la déliquescence des institutions et la faillite du régime». Le premier secrétaire national du FFS regrette «l'absence de cap et de visibilité économique, la politique libérale prônée par le régime en contradiction avec l'état social, objectif fondamental de la proclamation de Novembre et de la plate-forme de la Soummam», dénonçant, dans la foulée, les «atteintes aux droits de l'Homme, aux libertés individuelles et collectives». Il réaffirme son «soutien indéfectible aux familles des disparus» et exige «la vérité et la justice» et exprime sa «solidarité infaillible avec les mouvements sociaux et les militants des droits de l'Homme qui se mobilisent et s'organisent sur l'ensemble du territoire national». Réaffirmant sa volonté de construire un consensus populaire consacrant la démocratie, l'Etat de droit, la justice sociale, en faveur d'un changement démocratique et de l'avènement de la deuxième République, le FFS appelle les Algériennes et les Algériens à «se mobiliser pour leurs droits politiques, sociaux et économiques, à ne pas céder à toute forme de pression, à rester vigilants et à faire face pacifiquement à toute forme de provocation et de diversion pouvant menacer l'unité du peuple algérien, sa sécurité et sa stabilité». M. K.