Le premier secrétaire du parti, Mohamed Hadj Djilani Le vieux parti de l'opposition a dénoncé énergiquement les atteintes aux droits de l'homme, aux libertés individuelles et collectives. Le Front des forces socialistes revient à la charge. Dans un communiqué rendu public, hier, son secrétariat national a renouvelé son attachement au consensus national. «Le FFS réaffirme sa volonté de construire un consensus populaire consacrant la démocratie, l'état de droit, la justice sociale, en faveur d'un changement démocratique et de l'avènement de la deuxième République», a-t-il tenu à souligner en guise de rappel. La sortie du vieux parti de l'opposition intervient dans la foulée des multiplies concertations politiques lancées de part et d'autre sur d'éventuelles solutions de sortie de crise. En réaffirmant son attachement à son fameux projet de consensus politique, le FFS veut transmettre un message fort et clair à ses alliés politiques. Malgré le refus qu'il a subi de la part de la classe politique, la formation de feu Ait Ahmed ne renonce pas à son initiative. Bien au contraire, elle persiste et signe sur son efficacité. Lors de la rencontre avec la délégation du MSP, tenue récemment, la direction du parti a rappelé que son initiative s'inspire de l'esprit de la Révolution nationale. «Le processus qui a été entamé en 2014 et qui s'est confronté à l'absence de volonté politique du pouvoir, se poursuivra en donnant la priorité à la mobilisation citoyenne pour réaliser un consensus populaire jusqu'à la concrétisation des objectifs fixés sur le plan politique, économique, social, culturel et environnemental», a soutenu le FFS dans un communiqué rendu public à l'issue de cette rencontre. Par ailleurs, le Front des forces socialistes a dressé un tableau critique sur la situation du pays qui est, selon lui, secoué par une crise multidimensionnelle. Il met en garde contre la politique du statu quo qui risque de mettre en danger la cohésion sociale. Le parti a également dénoncé l'atteinte aux droits de l'homme en Algérie. «Les violations des droits de l'homme, l'atteinte aux libertés individuelles et collectives, la restriction des libertés d'expression, d'organisation et de manifestation, le recours à la justice pour affaiblir tout mouvement de protestation, consacrent la nature autoritaire du régime», a-t-il déploré, en précisant toutefois que la crise morale, la corruption socialisée et institutionnalisée, la violence sociale, l'éthique anéantie, le clientélisme, sont autant de facteurs qui reflètent la déliquescence des institutions. Par le biais de son porte- parole Mohamed Hadj Djilani, le FFS a exprimé sa solidarité infaillible avec les mouvements sociaux et les militants des droits de l'homme qui se mobilisent et s'organisent sur l'ensemble du territoire national. Le parti est revenu également sur les dernières manifestations qui ont secoué certaines régions du pays. «Le marasme social exprimé par des manifestations et des émeutes, en réponse à la mauvaise gouvernance et à la distribution inéquitable des richesses nationales, est la conséquence d'une gestion unilatérale, loin de toute concertation et l'absence de cap et de visibilité économique, de la politique libérale prônée par le régime en contradiction avec l'état social, objectif fondamental de la proclamation de Novembre et de la plate-forme de la Soummam», a-t-il soutenu. Le FFS a saisi l'occasion pour lancer un appel aux Algériens les invitants «à se mobiliser pour leurs droits politiques, sociaux et économiques, à ne pas céder à toute forme de pression, à rester vigilants et faire face pacifiquement à toute forme de provocation et de diversion pouvant menacer l'unité du peuple algérien, sa sécurité et sa stabilité». Il a enfin réaffirmé son soutien indéfectible aux familles des disparus et exigé la vérité et la justice.