Malgré les dispositifs pris par les services de la wilaya de Annaba, sur instruction du ministre de l'Intérieur insistant sur la gratuité de l'ensemble des plages du littoral, il se trouve quelques énergumènes qui essaient toujours de contourner ces décisions. Et ce n'est pas les nombreuses saisies de matériel de plage (parasols, tables, chaises et même tentes) opérées par les services de sécurité (police et gendarmerie), depuis le début de la saison estivale, qui peuvent les en empêcher. Certains à la recherche du gain facile ne veulent pas lâcher prise. Et pour cause, cette activité illicite leur rapporte des milliers de dinars quotidiennement. Ils sont là dès les premières heures de la journée à guetter principalement au niveau des plages urbaines : An Nasr (ex-Levé de l'Aurore), Rezgui Rachid (ex-St-Cloud), Rizi Amor (ex-Chapuis) et La Caroube. Et dès qu'ils sentent le moindre relâchement de surveillance des forces de sécurité, présentes sur la totalité des plages autorisées à la baignade pour assurer la quiétude et la sécurité des estivants et de leurs biens, ils essayent de s'accaparer illégalement des meilleurs endroits de la plage. Plantant leurs parasols, tables et chaises à quelques mètres du rivage, ne laissant que des portions incongrues et bien loin des flots pour les familles, accompagnées souvent de leurs bambins. Ces dernières préfèrent, et c'est légitime et même conseillé, avoir leurs enfants à l'œil, donc pas loin du rivage; ce qu'elles ne peuvent obtenir partout. Pourtant, la loi autorise les loueurs de matériel de plage à l'exposer mais uniquement à l'entrée des plages pour le proposer aux estivants. De guerre lasse, après des tentatives de faire raisonner ces exploiteurs illégaux des plages, la majorité de ces familles, notamment celles disposant d'un véhicule, plie bagage à la recherche d'autres lieux du littoral de la corniche de Annaba : Rafes Zahouane (ex-Toche), Belvédère, Aïn Achir ou carrément plus loin. Elles ont le choix entre les plages de Oued Bagrat, Aïn Barbar, Chetaïbi-Centre, les Sables d'Or ou Sidi Akacha. Cette dernière plage marque la limite de la wilaya de Annaba avec celle de Skikda. Dans ces endroits, en s'acquittant du droit de stationnement et de gardiennage allant de 50 à 100 dinars, dans un parking loué légalement par les services de la commune à des particuliers, elles savent qu'elles ne seront pas importunées par les loueurs de matériel de plage. Sur place, elles peuvent passer une journée de détente en toute tranquillité. Constatant la persistance des pratiques des squatteurs des plages et les plaintes de citoyens ayant subi d'autres méfaits tout autant répréhensibles, les forces de sécurité ont, tout au long de ce dernier week-end, opéré des descentes au niveau de la corniche proche du centre urbain, relevant de la compétence de la Sûreté de wilaya, allant de la plage An Nasr jusqu'à Rizi Amor en passant par celle de Rezgui Rachid. Durant les deux journées du week-end, les hommes de loi ont traqué ceux qui portent préjudice à la quiétude des estivants. Les descentes combinées des éléments des deux corps de sécurité ont aussi englobé d'autres plages et lieux chauds situés en zones semi-urbaines et rurales pour traquer les délinquants et la criminalité sous toutes ses formes. Les opérations effectuées durant ces deux jours ont permis aux éléments des deux corps de sécurité de contrôler des dizaines de personnes, d'interpeller des individus pour ivresse, vente illicite d'alcool et consommation de drogue sur la voie publique, la saisie de matériel de plage ainsi que l'arrestation d'individus recherchés. La sortie sur terrain des policiers et gendarmes a également permis de sensibiliser les estivants au respect des consignes prodiguées par les éléments de la Protection civile et les automobilistes sur les dangers de la route (excès de vitesse, dépassements dangereux, refus de priorité...). A. Bouacha