C'est avec l'opération engagée par les services de sécurité — police et gendarmerie — sur toutes les plages de la wilaya et leurs abords, que les estivants ont pris d'assaut le littoral annabi. Contrairement aux précédentes années, Annaba n'est plus cette cité réputée pour l'insécurité comme beaucoup tentent de le faire croire. En famille, en couple ou en solitaire, on veille jusque tard dans la nuit sans éprouver un quelconque souci. Que ce soit au Lever de l'Aurore, Plage des juifs, Rezgui Rachid (ex-St Cloud), Rizzi Amor (Ex-Chapuis) ou à la Caroube, pour ne citer que celles-ci, que l'on peut atteindre à pied, car à l'orée du centre urbain, on y oublie rapidement la fatigue et le stress de 11 mois de labeur et le brouhaha de la ville. Le visiteur se laissera envoûter par le climat chaud de l'été, aux effluves d'iode que dégage l'évaporation de la mer. A Annaba, le chant de la liberté est permis. Il n'y a pratiquement pas de fausse note. Des hommes en bleu et en vert, très vigilants, veillent à la sécurité de tous. Ils sont là de jour comme de nuit pour dissuader toute atteinte à cette ambiance de paix, de fraternité et d'amitié entre les estivants d'Algérie, d'Europe et d'autres continents venus à la coquette pour apprécier son charme et profiter de sa splendeur. avec la bénédiction des saints musulmans Abou marouane Charif, Sidi Brahim et le chrétien St-Augustin, les estivants pourront apprécier la ville. Le sable fin de « toche » Quelques kilomètres plus loin, sur le sable fin de Refès Zahouane (ex-Toche), Belvedère, Aïn Achir, la limite est poussée à l'infini. Les aspirations contrariées des estivants venus des régions de l'arrière-pays répondent au désarroi inavoué des habitants de ces cités en bordure de mer, dont l'ambiance festive fait un tabac. En ces lieux, archicombles de jour comme de nuit, les accros aux extras ne seront pas déçus. Ils pourront se transformer en témoins de leurs propres périples, de leurs propres doutes et même de leur propre imagination quant à une sécurité des biens et des personnes presque sans faille. Là, on est agressé seulement par la présence des jeunes qui s'autoproclament gardiens de parking et autres loueurs de parasols. Ils s'arrogent d'autorité de grandes surfaces de sable et gare à celui qui tente de s'y installer sans débourser. Une technique de travail que semble encourager la mairie de Annaba qui a accordé des concessions à certains particuliers pour gérer les espaces de stationnement de véhicules, dont ils fixent eux-mêmes le prix. Même la grosse difficulté, qui résidait au niveau de la circulation routière, notamment au niveau du rond point de Rizzi Amor à destination du littoral, ne pose plus problème. D'un grand secours pour les automobilistes, le doublement de la route a rendu fluide la circulation routière dès qu'on aborde la plage La Caroube, en passant par celle de Refès Zahouane, jusqu'au cap de garde. Les familles préfèrent se rendre sur les plages de Belvédère, Aïn Achir et plus loin Oued Bakrat, évitant la foule dense autour de Bel Azur, un ensemble composé de locaux commerciaux, restaurants, cabarets et discothèques. Et si à La Caroube d'autres commerces de la restauration ont ouvert, les soirées dansantes sont organisées par contre à l'autre bout de la corniche, tout près de la célèbre plage du Vivier qui attire, de jour comme de nuit, les fêtards à la recherche des grillades, notamment les poissons. C'est là où justement hôtels, discothèques et cabarets multiplient les opérations de charme à destination de la clientèle qui semble être moins importante cette année. L'effet ramadhan En été, Annaba ce ne sont pas seulement les plages. Outre les randonnées à travers les sites du majestueux mont de l'Edough, qui culmine plus de 900m d'altitude, les estivants sont également conviés à des activités artistiques qu'assurent le théâtre et l'office communal pour la culture et le tourisme. La semaine culturelle de Tizi Ouzou, qui se tient depuis le 25 juillet, est venue apporter un plus à l'animation estivale qui tend vers l'essoufflement avec l'arrivée à grands pas du mois de Ramadhan. Dans cette chaude effervescence, même la localité de Sidi Salem, qui a connu en juin dernier des scènes de révolte, est en train de se réconcilier avec la saison d'été avec enthousiasme et ferveur.