L'assainissement démocratique tant promis par l'équipe à Ali Laskri à son intronisation à la tête du FFS en avril dernier se poursuit. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dernier épisode en date de cette véritable machine infernale visant, même si l'actuelle équipe dirigeante feigne de l'avouer, à réduire à néant les soutiens de l'ancien cabinet noir incarné par les frères Baloul, déboulonné lors du congrès extraordinaire du 20 avril dernier, la suspension de toute activité officielle au nom du parti de Chaffaa Bouaïche, l'ancien chef du groupe parlementaire du parti. C'est ce que nous confirmait, hier vendredi à la mi-journée, Ali Laskri, coordinateur de l'instance présidentielle du doyen des partis de l'opposition qui, par ailleurs, n'a pas voulu s'étaler sur les raisons de cette mesure conservatoire prise à l'encontre du député de Béjaïa qui devra répondre, apprend-on d'une source proche de la direction du parti, de lourds griefs par-devant la commission de médiation et de règlement des conflits. Entre autres de ces «accusations» ayant motivé cette suspension prise par le secrétariat national et avalisée par l'instance résidentielle, des visites chez des ministres sans l'aval du Premier secrétaire national du parti et le dénigrement des cadres et des militants du parti, notamment via les réseaux sociaux dont le concerné est friand. Il faut dire que le sort de Chaffaa Bouaïche était scellé dès que le verdict du dernier congrès extraordinaire du FFS avait souri à l'équipe menée par Laskri, lui qui était, affirme-t-on de même source, «l'exécutant» de l'ancien cabinet noir pour avoir commis son ultime acte, dit-on de même source, la confection de la fameuse liste concurrente qui avait été nettement battue par l'actuelle instance présidentielle. Plus que cela, le concerné, n'ayant visiblement pas digéré cette cuisante défaite et sachant pertinemment que ses jours étaient comptés, débordait d'activisme et de déclarations sur son compte officiel sur Facebook, à travers lesquelles il vilipendait insidieusement la nouvelle équipe dirigeante du parti. Ce qui lui a valu, dans un premier temps, son renvoi du secrétariat national, puis par la suite de son poste de chef du groupe parlementaire. Une double sanction à valeur de prélude à son plus que probable renvoi des rangs du front comme fut le cas pour bien de cadres de stature supérieure à l'image de Rachid Halet, radié des rangs du parti, lui qui était réputé la tête pensante du FFS après le défunt chef charismatique, Hocine Aït-Ahmed dont il fut très proche. L'intéressé que nous n'avons pu joindre, s'est contenté, dans un premier temps, d'une réaction «personnelle» sur son compte facebook avant de se prévaloir d'un message de soutien de Jugurtha Aït-Ahmed, le fils du défunt président du parti. «Quand on décide de militer de manière organisée dans le cadre d'un système bloqué par la dictature de la médiocrité, la corruption, l'Etat de non-droit et la prime à l'allégeance on prend forcément des risques. On se condamne à être la cible tantôt des nervis du système et tantôt des apparatchiks sans envergure qui en prolongent les nuisances. Mais être un vrai militant c'est savoir le rester en toutes circonstances. Le FFS, son histoire, ses principes, ses idéaux et ses militants sont plus grands que tous les appareils de répression, d'où qu'ils viennent», écrit le député de Béjaïa avant de partager les remerciements du fils du défunt chef historique pour son «engagement exemplaire», son «courage» et «sa parole responsable et libre incompatible avec la culture du caporalisme et du centralisme démocratique en marche sous nos yeux ébahis». M. K.