Entre le discours officiel et la r�alit�, la diff�rence est de taille. Sinon comment expliquer l��exclusion d�lib�r�e� dont a �t� victime le groupe public Fondal dans les diff�rentes op�rations d�attribution de march�. �A chaque fois qu�on soumissionne, on nous annonce que le march� en question est d�j� attribu�, s�indigne le coordinateur syndical de Fondal. Dans une lettre adress�e au Premier ministre et au secr�taire g�n�ral de l�UGTA, la coordination syndicale du groupe Fondal d�nonce �les pratiques en vigueur� de certaines entreprises qui favorisent des fournisseurs �trangers au d�triment de la production nationale. Elle �voque, entre autres march�s, celui de la Soci�t� de gestion et de distribution de l�eau de la ville d�Oran (SEOR) qui, �apr�s avoir lanc� un appel d�offres national pour la fourniture de 3 000 tampons de regard pour l�assainissement de la capitale de l�Ouest, a confi� le march� � une entreprise espagnole�. �Notre filiale Fonderie d�El-Harrach a pourtant d�pos� son offre dans les r�gles. Mais entre-temps, nous avons �t� inform�s que le march� �tait d�j� attribu�, explique Mohand Ladaoui, le coordinateur syndical, qui s�interroge sur les �v�ritables enjeux � l�origine de l�exclusion des entreprises alg�riennes�. Et d�ajouter : �Nous attirons l�attention sur la menace qui p�se depuis 2008 sur notre groupe dont le processus de commercialisation des produits en voirie, mat�riels d�embellissement urbain, boulets de broyage et diverses pi�ces m�caniques est s�rieusement perturb�.� La production nationale est �menac�e par la profusion de mat�riels import�s de l��tranger alors que nos produits sont de meilleure qualit� et sont m�me certifi�s�, ajoutera le coordinateur syndical. Et d�arguer : �Il y a volont� d�lib�r�e de fermer nos entreprises et mettre au ch�mage nos 900 travailleurs. Les produits de nos diff�rentes fonderies, que ce soit celles d�El-Harrach, d�Oran ou de Tiaret, ont �t� certifi�s ISO 9001 en 2000. Tout comme ils le sont par l�Organisme national de normalisation alg�rienne (Ianor), dont les normes correspondent � celles en vigueur en Europe. Et pourtant, le discours officiel est paradoxal. La pr�f�rence nationale est cens�e �tre soutenue, alors que dans la r�alit�, il en est tout autre.� La coordination syndicale d�nonce �la pratique qui consiste � recourir syst�matiquement aux importations en �cartant les producteurs nationaux, et ce en �laborant des cahiers des charges mais qui ne sont en fait que des copies conformes des fiches techniques de certains fabricants �trangers parfaitement connus�. Les r�dacteurs de la lettre adress�e au Premier ministre et au secr�taire g�n�ral de l�UGTA ont saisi l�opportunit� du dernier remaniement minist�riel pour solliciter �une intervention diligente des pouvoirs publics pour que les approvisionnements des soci�t�s, � pr�f�rence �gale, se fassent aupr�s des entreprises nationales, conform�ment � la r�glementation en vigueur�. Ils demandent ainsi � ce que �le march� de la production nationale, publique ou priv�e, soit prot�g� par l�Etat, car cr�ateur de richesse et porteur de valeur ajout�e �. La coordination syndicale pr�ne la dotation urgente du groupe d�un fonds de roulement et l�ex�cution de la d�cision gouvernementale concernant le rachat de la dette de l�entreprise. Sp�cialis� dans la production et la commercialisation de fonderies, le groupe Fondal dispose de trois filiales, implant�es � Alger, Oran et Tiaret et employant au total 900 travailleurs.