Subsiste-t-il encore l'once d'un doute ou d'incertitude quant à l'irréversibilité de l'option du cinquième mandat pour le président de la République ? M. Kebci - Alger (Le Soir) - Il est désormais loin le temps des allusions à l'option de prolongement du bail présidentiel pour Abdelaziz Bouteflika. Evoqué au tout début avec réserve, presque des bouts des lèvres, par les divers acteurs politiques du sérail à l'exception du FLN dont le secrétaire général a, dès le début affiché la couleur, le 5e mandat présidentiel n'est plus tabou qu'il ne l'était il y a quelques mois. Bien plus que cela, ce «choix» a donné lieu à des échanges d'amabilités entre les partisans du président, avant que la trêve ne soit déclarée en communion pour que tout le monde ou presque, n'adopte la même symphonie. C'est à croire que tout ce beau monde de l'allégeance a obéi à une stratégie dont les membres ignorent tout puisque élaborée ailleurs, se contentant seulement de l'exécuter. Et maintenant que l'option ne fait aucun doute, le FLN, le RND, TAJ, l'ANR et toute une panoplie de micros-partis et d'organisations de masse, se mettent en rangs serrés comme au bon vieux temps de l'époque du parti unique de triste mémoire. Ne manque à l'appel parmi la famille que Amara Benyounès qui temporise encore à signifier son ralliement à l'option, lui qui dit «attendre d'être en possession de tous les éléments y afférents pour se déterminer en temps opportun». Toute cette smala s'adonne, désormais, à ce qui donne l'allure d'une offensive comme pour réduire à néant et rendre inaudibles les voix qui «osent» déranger cette communion. Une stratégie qui ne cible pas que l'opposition, réfractaire dans son ensemble, à cette idée de 5e mandat, puisqu'elle concernerait d'ultimes poches au sein du sérail qui montreraient encore quelques signes de réticences à l'option. Sinon, comment interpréter les toutes dernières sorties du secrétaire général du FLN qui soutenait, dimanche dernier que «le peuple est convaincu de la nécessité du maintien de Bouteflika au pouvoir» et que «si Bouteflika se représente, il gagnera» dans ce qui s'apparente à des piques à l'opposition. Une aisance et une assurance chez Ould-Abbès comme chez son alter-go Ouyahia qui s'est tout récemment départi de sa réserve légendaire pour se lancer corps et âme dans la bataille du 5e mandat, qui indiquent on ne peut plus amplement sur la caractère tranché de l'option pour peu que le président réponde favorablement à leurs supplications. A ce sujet, le secrétaire général du RND et néanmoins Premier ministre, soutient, comme pour répondre au président du MPA et à tous ceux qui estiment que la série de rencontres de concertations que les partis de l'allégeance initient depuis peu comme une manière de «forcer la main» à Bouteflika pour prolonger son bail. «Abdelaziz Bouteflika n'est pas le genre de personne sur qui on peut exercer des pressions», affirme Ouyahia, favorable à ce que le président «poursuive sa mission à la tête du pays pour la continuité du développement et pour la stabilité de l'Algérie dans un environnement régional perturbé», indiquait-il dans un communiqué commun avec le président du TAJ. M. K.