Les athlètes de l'équipe nationale féminine dans la spécialité kata qui ont été privées de la participation au prochain championnat d'Afrique de karaté-do nous ont rendu visite hier pour dénoncer leur exclusion inexpliquée par la fédération et répondre aux déclarations faites par Slimane Mesdoui, président de la FAK. Kamelia Hadj Saïd, Yasmine Mouloud et Selma Bedja sont convaincues que cette mise à l' écart est orchestrée et n'a rien à voir avec les critères de sélection surtout après avoir entendu les réactions du président de la FAK loin d'être convaincant dans ses motifs «dénués de toute logique sportive». «Tout d'abord, je tiens juste à préciser à l'opinion sportive, que notre moyenne d'âge est d'à peine 25 ans. Logiquement, la fédération doit miser davantage sur notre groupe pour percer sur la scène mondiale et ne pas nous enterrer à cet âge. Est-ce logique de sacrifier de jeunes athlètes qui ont dominé le continent pour intégrer des novices avec un âge presque pareil ? Pour moi, c'est illogique comme démarche», indique Kamelia Hadj Saïd qui réfute tous les arguments avancés par Slimane Mesdoui, à savoir que la FAK aspire à atteindre le niveau mondial et olympique. «Dans les pays voisins, des athlètes que nous avons surclassés lors de nombreuses compétitions régionale et continentale sont plus âgées que nous et ont été reconduites par leurs fédérations. Ne dit-on pas que la stabilité est un gage de réussite ? Notre exclusion n'est pas du tout bénéfique pour notre sport», assure, pour sa part, Yasmine Mouloud. «Si j'analyse bien les déclarations du président de la FAK, dorénavant, il faut se classer en seconde position pour être sélectionnée. Remporter le championnat national n'est plus un critère. Alors comment expliquer que la sélection chez les garçons a été faite à partir du classement national ?», s'interroge de son côté Selma Bedja. Les Championnats d'Afrique sont prévus à Kigali le 31 août prochain au Rwanda. Les 3 athlètes ont sollicité l'intervention de ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hattab, pour dénouer la situation. «Effectivement, on a été reçues par le directeur des sports et ce dernier nous informa que M. Hattab sera de retour à son bureau le 15 août prochain. Nous comptons le saisir pour cette injustice», nous informe Kamelia Hadj Saïd. Il faudrait aussi remarquer le mutisme d'une personnalité influente dans le karaté-do algérien. Il s'agit de M. Mohamed-Tahar Mesbahi, président de la Confédération africaine de la discipline, qui semble se murer dans un silence complice. Nos maintes tentatives de le joindre se sont avérées vaines. Atteintes psychologiquement, par cette exclusion, les 3 athlètes sont déterminées à défendre leur droit de participation au championnat d'Afrique. A. A.