Les trois athlètes de l'équipe nationale de karaté, Kamilia Hadj Saïd, Selma Bedja et Yasmine Mouloud, ont lancé un appel au ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, pour qu'il diligente une enquête au sujet du choix des karatékas algériens désignés pour les Championnats d'Afrique qui devraient avoir lieu du 27 août au 3 septembre prochain à Kigali, au Rwanda. Mettant sa carrière en jeu, Kamilia Hadj Saïd nous a déclaré, hier, que si le ministère parvenait à la conclusion qu'elle et ses deux coéquipières ont «fauté», elle arrêterait de pratiquer ce sport. Dans une vidéo postée la veille sur les réseaux sociaux, les trois athlètes, championnes d'Afrique de kata par équipes cinq fois de suite, ont dénoncé leur mise à l'écart en prévision du prochain rendez-vous continental. C'est l'équipe battue, en l'occurrence le GS Pétroliers, classée deuxième donc, qui a été choisie. Dans un communiqué rendu public le même jour, la Fédération algérienne de karaté (FAK), tout en exprimant son soutien à la direction technique nationale, a affirmé que «l'Algérie participera à ce rendez-vous avec ses meilleurs athlètes dans les spécialités kata et kumité, et ce, afin de garantir une participation à la hauteur des attentes et en adéquation avec la stratégie de la Fédération et les objectifs tracés sur les moyen et long termes». Le président de la FAK, Slimane Mesdoui, a précisé qu'il y avait «une commission composée de quatre membres chargée du choix des athlètes qui vont prendre part aux championnats d'Afrique». Dans l'entourage des trois athlètes, on affirme que seule une personne a décidé des noms composant le trio qui participera au tournoi kata. En tout cas, la tutelle devrait intervenir pour mettre de l'ordre dans cette fédération qui, il n'y a pas longtemps, avait fait face à une grave crise.