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La pomme de terre reprend son envol à Bouira
Elle est cédée entre 70 et 80 dinars le kilo
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 08 - 2018

Décidément, le marché des légumes et fruits demeure malgré toutes les mesures décidées par les pouvoirs publics, le point noir de tous les gouvernements depuis bien des années déjà. Et s'il y a bien un légume de large consommation qui échappe à tout contrôle et qui illustre bien cet échec, c'est bel et bien la pomme de terre.
Malgré toutes les décisions prises par les gouvernements successifs et leurs ministres avec surtout le fameux Syrpalac ou système de régulation des produits alimentaires frais à large consommation, dont on se rappelle, qui avait fait parler beaucoup de lui à ses débuts, en le présentant comme un système qui allait réguler le marché et surtout les prix particulièrement celui de la pomme de terre, force est de constater que le constat d'échec est toujours là.
Des années sont passées et les perturbations dans les prix de la pomme de terre sont constatées chaque année et en plusieurs périodes. D'aucuns essayaient de justifier l'envol des prix en évoquant des périodes de soudure, ces périodes situées entre la fin d'une récolte et le début d'une autre campagne (saison — arrière-saison), quand d'autres parlent de spéculateurs, d'autres encore de manque de moyens de stockage, etc., mais vainement. Des justificatifs qui ne convainquent personne tant le citoyen aujourd'hui ne croit plus en rien, si ce n'est que le marché des légumes et fruits est géré d'une manière anarchique et surtout sans aucun contrôle.
Résultat, malgré les énièmes promesses du ministre du Commerce qui rappelait au début du mois de Ramadhan dernier et depuis Bouira, son engagement à travailler étroitement avec celui de l'Agriculture pour multiplier les marchés de gros et surtout encourager la grande distribution pour lutter contre les intermédiaires et les spéculateurs, la pomme de terre est vendue à nouveau ces derniers jours à des prix élevés.
Des citoyens rencontrés au marché quotidien de Bouira ne cachaient pas leur colère en constatant le prix affiché de la pomme de terre à 70 dinars le kilo, quand chez d'autres commerçants de la ville, les prix sont de 80, voire 85 dinars le kilo.
«C'est la jungle» pestera un père de famille qui rappelle que la pomme de terre ne devrait pas dépasser les 35 dinars le kilo puisque c'est un légume de large consommation. «Où est l'Etat ?» nous interpellera un autre qui se demande comment s'en sortir quand on est père d'une famille nombreuse.
Cela étant, du côté des professionnels, M. Mustapha Bouzini, le vice-président du Conseil professionnel de la pomme de terre de la wilaya de Bouira que nous avons contacté par téléphone, évoque plusieurs facteurs ayant influé négativement sur le prix de la pomme de terre. Il y a d'abord, selon lui, l'effet climatique, avec la persistance des pluies pendant les mois de mai et juin, créant des maladies chez la pomme de terre, comme le mildiou. Outre cette maladie, il y a également le prix de la semence cédée à 70 dinars le kilo et sa rareté, réduisant drastiquement les quantités cultivées pendant la saison de 250 000 tonnes à 100 000 tonnes à l'échelle nationale.
Enfin, le stock stratégique de la pomme de terre n'était pas suffisant puisque, selon lui, généralement ce sont quelque 10 000 tonnes qui sont stockées mais cette fois-ci, seule une quantité infime avait été stockée. Aussi, et pour toutes ces raisons, actuellement, il y a un manque et les spéculateurs sont là pour profiter du moment pour la vendre à leur guise.
Selon certains producteurs de la wilaya de Bouira, si la pomme de terre précoce de Sétif n'arrive pas rapidement, il y a fort à parier que le prix de la pomme de terre dépassera les 100 dinars le kilo dans les jours à venir. Cela étant, pour les solutions préconisées, M. Bouzini revient toujours sur la nécessité pour la filière de s'organiser et de se doter d'un office qui puisse prendre toute la quantité produite auprès des agriculteurs à un prix fixe et la réinjecter sur le marché au fur et à mesure avec un prix également fixe qui puisse prendre en compte le pouvoir d'achat du citoyen moyen. «Tant qu'un office des fruits et légumes, comme cela avait existé par le passé avec l'Ofla, n'est pas créé, aucune politique gouvernementale ne sera fiable», dira-t-il.
Et les prix des fruits et légumes continueront à osciller au gré des spéculateurs ... et au grand dam du consommateur.
Y. Y.


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