La Liga espagnole s'apprête à changer d'ère. L'annonce est tombée ce jeudi : pour les 15 prochaines années, plusieurs rencontres du championnat espagnol seront disputées de l'autre côté de l'Atlantique. En effet, les Etats-Unis et le Canada accueilleront bientôt des affiches de la Liga ; et bien évidemment, le Barça et le Real Madrid sont concernés. Cette révolution concerne déjà la saison 2018-2019 puisque l'accord précise qu'un match sera délocalisé pour cet exercice. D'après Mundo Deportivo, les Blaugrana et les Merengue devraient être concernés par cette première dans l'histoire du football ibérique. Javier Tebas, président de la Liga, s'est félicité dans le communiqué officiel de ce changement de dimension pour le football espagnol. «Nous sommes dévoués à faire croître la passion pour le football dans le monde entier. Cet accord novateur donnera certainement une impulsion majeure à la popularité du beau jeu aux Etats-Unis et au Canada. L'objectif est de remplir les stades à travers les Etats-Unis avec l'International Champions Cup, nous sommes ravis de nous associer à une mission conjointe pour faire croître le football en Amérique du Nord.» Si le championnat espagnol met le pied à l'étrier, il est fort possible que d'autres premières divisions majeures en Europe suivent le mouvement et l'on pense forcément à la Premier League, symbole du football moderne qui s'exporte. A suivre aussi la Ligue 1 et les perspectives de la LFP, qui délocalise déjà le Trophée des Champions depuis de nombreuses saisons. Buteurs : Messi seul au monde en Liga ? Un CR7 vous manque et tout est dépeuplé... Après le départ de Cristiano Ronaldo, Lionel Messi entame samedi sa saison en Championnat d'Espagne avec les coudées franches au classement des buteurs, mais d'autres attaquants espèrent lui contester le titre de «Pichichi». En 2014, Messi avait fait un sort à un record vieux de 60 ans en dépassant les 251 buts inscrits en Liga par le mythique attaquant basque Telmo Zarra pour devenir le meilleur marqueur de l'histoire de la compétition. «Quand j'ai marqué mon premier but en Liga, je n'imaginais pas pouvoir battre le moindre record et encore moins celui du grand Telmo Zarra», disait alors l'Argentin. Quatre ans plus tard, le quintuple vainqueur du titre de «Pichichi» (2010, 2012, 2013, 2017, 2018) s'attaque à un autre jalon de légende : égaler les six trophées de meilleur buteur remportés par Zarra entre 1945 et 1953. Les chiffres parlent pour lui : Messi (31 ans) compte 383 buts en 418 matchs de Championnat d'Espagne, record absolu, et reste sur dix saisons consécutives avec au moins 20 buts inscrits. Propulsé capitaine du Barça cette saison, le voilà proche d'entrer un peu plus dans l'histoire du club catalan, dont il est le meilleur buteur historique et le joueur le plus titré avec un 33e trophée glané dimanche en Supercoupe d'Espagne. Et comme Ronaldo n'est plus là, qui empêchera Messi de finir «Pichichi» ? Suarez, l'ennemi de l'intérieur Grand ami de l'Argentin, l'Uruguayen Luis Suarez est le seul attaquant à avoir brisé le duopole Messi-Ronaldo ces dernières années, finissant meilleur buteur en 2016 (40 buts). Certes, à 31 ans, l'avant-centre du FC Barcelone semble encore en phase de reprise quand Messi paraît déjà en grande forme. Mais l'entraîneur Ernesto Valverde prévient que «Lucho» sera prêt quand ce sera nécessaire, alors que le Barça débute sa saison de Liga samedi contre Alavés au Camp Nou. «C'est un buteur-né», a souligné le technicien, confiant. «Il peut avoir plus ou moins de réussite mais c'est une garantie de combat.» Griezmann, l'heure de monter en gamme S'il veut briguer le Ballon d'Or, Antoine Griezmann va devoir briller à l'automne, histoire d'éclipser les autres prétendants (Modric, Varane, Mbappé...). A condition de soigner des statistiques parfois en dents de scie: 22 buts en Liga pour ses deux premières saisons à l'Atlético, puis 16 et 19 buts les deux saisons suivantes. La bonne nouvelle pour «Grizi», c'est qu'il est désormais bien mieux entouré: le retour de Diego Costa depuis janvier lui ouvre des brèches et Koke, Saul ou Thomas Lemar sont des passeurs d'exception. S'il a signé une prestation oubliable mercredi lors de la victoire en Supercoupe d'Europe face au Real (4-2 a.p.) en raison d'une préparation tronquée, Griezmann se dit sûr de marquer très vite. Et de reproduire son habituelle danse de buteur, les doigts en forme de L au-dessus du front. «Je me sentais un peu étouffé parce que ce n'est que mon deuxième match (cette saison) mais on la verra bientôt, ma célébration», a prévenu le Français, qui lance sa saison de Liga lundi à Valence. Bale et Benzema, enfin libérés ? A deux semaines de la fin du mercato, le Real n'a pas remplacé sa superstar Ronaldo, désormais à la Juventus Turin. En attendant d'éventuelles recrues, la finition merengue repose sur un duo : Gareth Bale et Karim Benzema. «Gareth est impliqué, heureux, avec l'envie de réussir une belle saison», a prévenu Julen Lopetegui, le nouvel entraîneur du Real. Quant à Benzema, «c'est pareil que pour Gareth, nous sommes enchantés du travail de Karim. Son état de forme est optimal et il a l'envie de réussir une année magnifique», promet le technicien basque. Victime de blessures récurrentes, Bale n'a toutefois jamais dépassé la barre des 20 buts sur une saison de Liga. Et Benzema, parfois sifflé par le stade Bernabeu pour son manque de réussite, aborde sa dixième saison au Real après une année à oublier (seulement 5 petits buts en championnat). Premier rendez-vous: la réception de Getafe dimanche, avec la nécessité de marquer pour se libérer de l'ombre encombrante de Cristiano Ronaldo.