Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Hasbellaoui Mokhtar, accompagné de la ministre de la Solidarité, Ghania Eddalia, a rendu hier visite à l'hôpital de Boufarik pour s'enquérir de l'état de santé des malades atteints de choléra. Sur place, le ministre donnera des instructions fermes quant à une prise en charge efficiente des malades, faisant savoir aux professionnels de la santé que la tutelle est à leur disposition pour toute logistique dont ils ont besoin. Le ministre reconnaîtra que la mise en évidence du vibrion cholérique dans l'eau est difficile. Pour lui, la chaleur est l'une des causes de la propagation du microbe. Il renseignera que les services de son département ont effectué des prélèvements dans 38 sources d'eau situées à Blida, Alger, Tipasa et Bouira et qui ont fait l'objet d'analyses. Pour lui, la source de Sidi-Belkebir de Hamr-el-Aïn n'est pas la seule en cause «71% des sources étaient contaminées par des vibrions cholériques qui donnent des diarrhées pas aussi graves que le choléra», dira Hasbellaoui. Par ailleurs, il fera savoir que des analyses s'effectuent également sur les produits agricoles pour éventuellement établir une traçabilité et déterminer les points de pollution de l'environnement. S'il écarte toute contamination par l'eau de robinet, il conseillera toutefois les citoyens à prendre leurs précautions quant aux maladies hydriques dont la transmission est causée par l'homme. Au sujet du nombre des cas confirmés, le ministre donnera le chiffre de 147 cas dont 49 sont confirmés. A ce propos, il dira qu'il ne faut pas cacher la vérité. Selon lui, cette épidémie est intrafamiliale dont 85% des cas ont été contaminés par le contact direct. Enfin, à une question sur les éventuelles retombées de cette épidémie du choléra vis-à-vis de l'opinion internationale, le ministre de la Santé s'est tu, préférant éluder toute polémique sur le sujet. Notons que dans la matinée d'hier, le wali de Blida a fait une virée à l'hôpital de Boufarik où il a eu à féliciter tout le corps médical de cet établissement hospitalier spécialisé dans les maladies infectieuses pour leur maîtrise de la situation. M. B.