Le ministre rassure que le nombre des malades atteints de choléra est en régression et qu'il régressera davantage si les citoyens contaminés se présentent rapidement dans un établissement sanitaire. Le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, a indiqué, hier, que 38 sources d'eau dans les wilayas de Bouira, de Blida, d'Alger et de Tipasa qui ont fait l'objet d'analyses, sont infestées de bactéries coliformes. Un microbe, selon lui, qui ressemble à celui du choléra et il peut être dangereux pour les citoyens de santé fragile. Le ministre a, en revanche, confirmé l'existence du vibrion cholérique dans la source d'eau de Sidi el-Kébir et celle de Hamr El-Aïn, dans la wilaya de Tipasa. En animant un point de presse en marge de sa visite effectuée à l'hôpital de Boufarik, le ministre a pointé du doigt certains médias qui ont diffusé des images de citoyens buvant de l'eau de cette source comme par défi. "Parmi les 38 sources d'eau contrôlées, c'est la seule qui contenait la bactérie du choléra, à savoir le vibrion cholérique", confirme le ministre en lançant un appel aux citoyens de la région de Hamr El-Aïn de ne plus boire cette eau. Il tire la sonnette d'alarme aussi pour dire que "71% de ces sources dont l'eau a été analysée, contiennent des vibrions coliformes". Selon lui, ce microbe cause également des gastroentérites. Devant cet état de fait, il annonce le lancement d'une opération de prélèvements et d'analyses de toutes les sources d'eau que comptent ces wilayas. À une question sur le retard mis avant d'informer l'opinion publique pour expliquer les raisons de cette épidémie, M. Hasbellaoui a préféré botter en touche. "Ce n'est pas ma présence qui compte, mais la stratégie mise en place dès la détection du premier cas de choléra pour éradiquer cette épidémie", a-t-il répondu. Selon le ministre, le président Abdelaziz Bouteflika l'interroge chaque jour sur l'état de santé des citoyens. Il précise que l'Etat mobilisera tous les moyens nécessaires pour éradiquer cette épidémie déclarée dans six wilayas du Centre. Le ministre rassure que le nombre de malades atteints de choléra est en régression et qu'il régressera davantage si les citoyens contaminés se présentent rapidement dans un établissement sanitaire. "Détecter le vibrion cholérique est facile si le malade se présente rapidement à l'hôpital. Mais la mise en évidence du vibrion cholérique dans l'eau est plus difficile, la mise en évidence de la source de cette épidémie n'est pas chose aisée", explique-t-il. Evoquant le dernier bilan de cette épidémie de choléra, le ministre annonce que, jusqu'au 25 août, 147 personnes ont été hospitalisées au niveau national. Le ministre appelle aussi les malades atteints de choléra de collaborer avec les services médicaux pour pouvoir établir un diagnostic et faire des prélèvements rapides. Car, selon lui, le patient perd dix litres d'eau, du poids et ses reins commencent à s'affaiblir. "Mettre en quarantaine le malade, c'est préserver sa santé et celle de sa famille. Et si sa famille est contaminée, elle doit être, elle aussi, mise en quarantaine pour protéger les citoyens d'une contamination. La chaleur et la pollution sont les premières causes de propagation du choléra", a rappelé le ministre. K. FAWZI