C'est à nouveau le grand chambardement au sein du club Doyen. Moins de 24 heures après l'élimination en Ligue des champions d'Afrique, les premières têtes tombent. Pas spécialement celles que le «peuple» du Mouloudia attendait et espérait. En fin de compte, Casoni n'aura survécu au MCA que l'espace d'une petite année et 20 jours au bout desquels il a été prié de rendre les clés. Pour le CA/SSPA du club de la capitale qui a rendu public un «pitoyable» communiqué écrit à la main et en langue nationale (Casoni pourrait chercher un traducteur) «les mauvais résultats» en sont la principale raison de cette séparation qui ne s'est pas faite à l'amiable dans la mesure où la Sonatrach devra indemniser le français pour le restant des mois de son contrat. Dans son sillage, l'entraîneur de l'équipe première du MCA a «emporté» celui qui l'a ramené en Algérie, Kamel Kaci Saïd le DG sportif lui aussi «remercié» sans savoir pourquoi. Le fameux communiqué se contentant de motiver le double limogeage par les mauvais résultats de l'équipe. En fait, la «sanction» infligée à Kaci Saïd, lui aussi lié au MCA pour trois autres saisons, est d'ordre «politique». L'ancien joueur du Zamalek n'est plus au diapason de la responsabilité qui lui a été confiée par la Sonatrach. Lâché par ses «mentors» qui avaient forcé son intronisation à ce poste stratégique de la décision au MCA, Kaci Saïd est devenu depuis peu une «cible» privilégiée des critiques principalement de l'intérieur du Conseil d'administration de la SSPA. Principal grief retenu contre lui, le recrutement estival pour le moins qualitativement «chétif» mais toutefois onéreux pour la trésorerie du club effectué par ses soins. Les arrivées de Haddouche, Bourdim, Morcely, Hachi, Mamoun et Chaïbi auront coûté la bagatelle de 13 milliards de centimes au MCA et la moitié de cette somme a été consentie pour le renouvellement du contrat de Casoni et de ses assistants. M. Mohamed Hirèche qui a décidé de tout prendre en charge à partir de jeudi, ne donne aucune indication sur le futur proche de l'équipe première dont certains «cadres», presque toujours les mêmes, ont «témoigné» contre Casoni et Kaci Saïd comme ils l'avaient déjà fait d'obéissance à Omar Ghrib et aux entraîneurs qu'il employait avant de le lâcher quand la Sonatrach, par le truchement du CA/SSPA, a sollicité leur «arbitrage». Eux, les joueurs particulièrement les mieux rémunérés, n'ont pas été inquiétés et c'est l'implacable logique : on ne peut pas enlever 23 joueurs, voire la moitié d'un effectif, alors que l'équipe a des échéances proches à honorer à l'exemple de cette «revanche», ce soir, face à l'ogre sétifien puis mardi prochain contre le CR Belouizdad à l'occasion du derby algérois. Plus facile d'enlever un «fusible» que de désinstaller une «mécanique» que Casoni suspecte d'avoir levé le pied face à l'ESS, mardi passé. Fawzi Lafri, qui assurera malgré lui (jeudi, l'entraîneur de l'équipe «réserve» n'était pas encore officiellement informé qu'il allait s'occuper momentanément de la préparation des deux prochains matchs face à l'ESS et le CRB), aura du mal à rassembler les «lambeaux» d'un groupe disloqué depuis que Kaci Saïd a décidé de ponctionner certains salariés et pas d'autres. Difficile de redonner le moral à un Souibaah, Tebbi et autre Cherif El-Ouazzani qui ont dû faire des concessions pour échapper à la purge estivale qui a condamné Chaouchi, Karaoui et beaucoup d'autres à aller monnayer leur talent ailleurs. Après, le Mouloudia pourra chanter à la gloire d'un nouveau messie que Hirèche nous sortira de sa boite de pandore. Le Doyen qui prépare son centenaire n'échappera pas aux malédictions... M. B.