Intervenant hier sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le directeur général des impôts, Mustapha Zikara, a révélé que l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) représente à peine 16% de la fiscalité ordinaire, le reste étant composé de l'impôt sur le revenu global (IRG) prélevé à la source sur les salaires (23%) et autres taxes indirectes sur la consommation : la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui représente 33% de cette fiscalité ordinaire ainsi que les droits de douanes. Cette structure dénote, on ne peut mieux, de la précarité de l'assiette fiscale et qui reflète la faiblesse de l'économie algérienne hors hydrocarbures. L'agriculture étant complètement défiscalisée comme l'a indiqué Mustapha Zikara, l'économie algérienne ne produit presque rien qui puisse être taxé. Ajoutons à cela les difficultés éprouvées dans le recouvrement de l'impôt sur le bénéfice des sociétés et de l'impôt forfaitaire unique que verse à l'Etat la majeure partie des commerçants. Le recouvrement des impôts prélevés sur les autres secteurs d'activités ressemble à un simple changement dans les écritures comptables du trésor public du fait de la redistribution de la rente pétrolière qui finance tout ou presque en Algérie (IRG, TVA et droits de douanes). Mustapha Zikara a indiqué par ailleurs que le fichier des fraudeurs compte 10 000 contribuables. Mustapha Zikara a précisé que ce chiffre n'inclut pas les commerçants verbalisés pour défaut de dépôt des comptes sociaux. Et d'expliquer que ces dix mille fraudeurs sont recensés dans le cadre des différents contrôles fiscaux effectués sur les déclarations de revenus ainsi que les évaluations des biens immobiliers au titre des transactions immobilières. L. H.