En mati�re de communication, la Gendarmerie nationale a pris plusieurs longueurs d�avance sur les autres corps constitu�s. Les journ�es portes ouvertures sur cette institution r�publicaine sont une tradition chez les hommes en tenue verte. Ainsi, l�Ecole sup�rieure de la Gendarmerie nationale des Issers (wilaya de Boumerd�s), que commande le colonel Mohamed Sehanine, a ouvert ses portes au grand public. Officiels, wali de Boumerd�s en t�te, jeunes et enfants se pressaient, pour d�couvrir, dans les nombreux stands, les �quipements et mat�riels utilis�s par les gendarmes dans leurs t�ches quotidiennes. Apr�s une visite des structures de cette �cole implant�e � l�entr�e de la ville des Issers, sur 43 hectares, le colonel Douar Toufik, directeur des �tudes de cet �tablissement de formation, s�est pr�t� au jeu des questions-r�ponses des journalistes. Il faut convenir qu�en mati�re de communication, l�institution que dirige le g�n�ral-major Ahmed Bouste�la a pris une grande avance sur les autres d�partements de la Grande Muette, particuli�rement apr�s le drame du Printemps noir. Comparativement aux pays du Maghreb et ceux autour de la M�diterran�e, quel est le niveau de formation des officiers gendarmes en Alg�rie ? C��tait notre premi�re question adress�e au colonel Douar. �Nous n�avons pas �tabli d��tat comparatif, mais, franchement, nous sommes au diapason de ce qui se fait ailleurs. Nos �l�ves ont le niveau requis pour �tre form�s sur le mat�riel moderne�, nous a-t-il assur�. D�ailleurs, cette qualit� de la formation dispens�e n�a pas �chapp� � certains pays africains qui envoient r�guli�rement des stagiaires. �Actuellement, des �l�ves officiers venant du Niger, du Mali, de la Mauritanie et de la RASD sont en formation chez nous�, a pr�cis� le colonel Douar. Non sans satisfaction, l�orateur n�a pas manqu� de rappeler que la Gendarmerie nationale, pour ses capacit�s techniques, est m�me associ�e au projet de confection des papiers biom�triques. En outre, l�Ecole sup�rieure des Issers commence � tisser des relations avec d�autres institutions, du m�me genre, issues des pays du nord de la M�diterran�e. La s�lection des candidatures est rigoureuse. Le premier tri des postulants se fait au niveau des groupements des wilayas, qui re�oivent des directives du commandement car, comme le pr�cise le colonel, l�Ecole forme selon un plan de charges �mis par le commandement de la Gendarmerie nationale et selon ses besoins. Lorsque celuici veut, par exemple, renforcer la lutte contre la cybercriminalit�, il privil�gie les candidats vers�s dans l�informatique. La formation de base, d�une dur�e de trois ans, est destin�e aux universitaires (licenci�s), dont l�entr�e � l�Ecole n�est acquise qu�apr�s un concours. Les cours sont dispens�s par des hauts grad�s, permettant la transmission d�une exp�rience acquise sur le terrain, ainsi que par des enseignants issus des universit�s d�Alger, de Boumerd�s et de Tizi-Ouzou. Le suivi et l��valuation p�dagogique des officiers stagiaires sont faits p�riodiquement par les enseignants de l�Ecole. Par contre, c�est une commission, issue du commandement, qui pr�side aux examens de fin de formation. Cette �cole cr��e en 1978 et baptis�e Abane-Ramdane � tout un symbole � est, par ailleurs, l�instrument par lequel l�entr�e de la femme dans la Gendarmerie nationale a �t� lanc�e. D�ailleurs, les anciennes �l�ves de l�Ecole int�gr�es en 2002 sont revenues, apr�s une p�riode de travail sur le terrain, pour un stage de perfectionnement en vue d�acqu�rir le grade sup�rieur (lieutenant). S�agissant du volet formation et lutte antiterroriste, le colonel a indiqu� que les �l�ves suivent, dans ce domaine, un module. �Nous formons des hommes en mesure de prendre un commandement et de faire face � toutes les exigences de leur mission�, conclura le conf�rencier.