Juventus-Naples pour le leadership et Roma-Lazio pour la suprématie sur la Ville Eternelle : la 7e journée de Serie A proposera ce week-end non pas une mais bien deux affiches de très haut niveau, qui pourraient avoir des conséquences à long terme. Les premiers à entrer en piste, dès cet après-midi, seront les deux clubs de Rome. L'un, la Lazio, se porte comme un charme. Quatrième, les hommes de Simone Inzaghi semblent partis sur les mêmes bases que la saison dernière, quand ils avaient manqué d'un rien la qualification pour la Ligue des Champions. La Lazio a conservé ses meilleurs éléments offensifs - l'attaquant Immobile et le milieu Milinkovic-Savic - et sa défense est restée solide, malgré le départ de son pilier De Vrij à l'Inter Milan. La Roma de son côté a cafouillé sur son début de saison, perturbée par un mercato frénétique qui a apporté 12 nouveaux joueurs mais a vu le départ de trois titulaires (Alisson, Nainggolan et Strootman). En battant Frosinone 4-0 mercredi, les Romains - seulement 10e ont un peu éloigné la crise et offert une respiration à leur entraîneur Eusebio Di Francesco. Mais un mauvais résultat dans le Derby, le match le plus important de la saison pour les tifosi, ferait immédiatement repartir l'incendie chez les Giallorossi. L'ambiance est beaucoup plus sereine à la Juventus (1re) et à Naples (2e), même si le résultat de leur affrontement aujourd'hui à Turin pourrait avoir un impact considérable sur la suite de la saison. Avec six victoires en six matchs, les Bianconeri ont en effet réussi un début d'exercice parfait et un succès face à Naples leur offrirait déjà six points de marge sur leur principal rival et dauphin des deux dernières saisons. Au-delà de l'attraction Cristiano Ronaldo, qui n'a pas marqué mercredi face à Bologne (2-0), le choc vaudra aussi pour le face-à-face entre Massimiliano Allegri et Carlo Ancelotti, deux géants de l'école italienne des entraîneurs. Pragmatiques, les deux hommes sont passés maîtres dans l'art d'adapter leurs idées tactiques à leur effectif. Ancelotti a ainsi bâti à Naples un 4-4-2 qui met en valeur Lorenzo Insigne, alors qu'Allegri peut alterner entre quatre systèmes en fonction des hommes choisis pour accompagner Ronaldo. En dehors de ces deux affiches spectaculaires, on surveillera aussi la réaction de l'AC Milan, englué à la 13e place après un troisième nul d'affilée jeudi à Empoli (1-1) et qui ira dimanche affronter Sassuolo (3e), la belle surprise du début de saison. L'Inter (6e) recevra Cagliari, alors que la Fiorentina (5e) accueillera l'Atalanta Bergame.