Hier matin, le nouveau wali de Boumerdès, Mohamed Salamani a découvert sa toute première contestation de rue des citoyens de la wilaya dont il a désormais la charge. Plusieurs dizaines de citoyens d'Aït-Amrane dans la daïra de Thénia, venant du site des 216 chalets ont observé un sit-in devant l'entrée du siège de la wilaya. Leur revendication est limpide : ils exigent leur relogement définitif dans les logements en dur, et ce, dans le cadre du programme RHP (résorption de l'habitat précaire). Ils estiment qu'ils ont assez occupé, parfois dans des conditions pénibles, les habitations en préfabriqué érigés par l'Etat à la suite du séisme de 2003. Certains nous ont affirmé qu'ils résident dans ces chalets depuis 2004. Il y a lieu de préciser que les attributaires de ces 216 habitations en préfabriqué ne sont pas des sinistrés touchés par le tremblement de terre mais sont des cas sociaux relogés après le recasement de toutes les familles qui ont perdu leurs habitations après le tremblement de terre du 21 mai 2003. Rappelons en outre que c'est la seconde fois que ces citoyens manifestent dans la rue pour réclamer un logement. «Les autorités nous ont fait des propositions pour le relogement de 80 familles dans des habitations réceptionnées par notre commune et faire patienter le reste des familles jusqu'à la réception d'autres projets, dispatcher toutes les familles sur d'autres communes de la wilaya ou attribuer des lots de terrains aux familles qui peuvent construire. Mais avec le changement du wali, nous n'avons aucune garantie quant à l'accomplissement de ces promesses », nous dit l'un d'eux qui nous a, par ailleurs, précisé qu'une délégation représentant les manifestants est reçue par le chef du cabinet du wali au moment de cet entretien. Abachi L.