En mati�re de prise en charge des familles victimes du s�isme de 2003, notamment celles ayant perdu leur logement et recas�es provisoirement dans des chalets, les autorit�s de la wilaya de Boumerd�s d�clarent, depuis une ann�e, que le dossier est d�finitivement clos. Ce n�est, malheureusement, pas le cas pour un grand nombre de familles sinistr�es dans cette wilaya. Nous avons fait un constat d�plorable � la cit� Kherroub � A�t- Amrane, dans la da�ra de Thenia. En plus de la mauvaise gestion de ce regroupement o� les d�charges d�ordures, cernant les chalets, et la p�nurie r�currente d�eau rendent la vie p�nible � ces citoyens, certaines familles vivent le supplice dans l�attente d�une hypoth�que affectation d�un logement en dur. �Depuis 6 ans, nous supportons des conditions de vie d�plorable. Les autorit�s vont de promesse en promesse au sujet de notre relogement. En vain�, disent, unanimes, les sinistr�s que nous avions rencontr�s. Nous avions visit� l�int�rieur de plusieurs chalets. Dans certaines habitations la d�gradation a oblig� les familles, du moins celles qui ont les moyens financiers, de renouveler le parterre en b�ton. �Quand une famille de 11 personnes occupe 36 m�tres carr�es, le plancher en pr�fabriqu� ne r�siste pas�, explique un sinistr�. Cela n�est rien devant les situations dramatiques de certains comme celle de cet homme �g�. Malade, il vit clo�tr� depuis des ann�es dans une surface tr�s r�duite occup�e par des parents. Le jour de notre passage, la temp�rature g�n�rale �tait pourtant cl�mente mais � l�int�rieur la chaleur �tait suffocante ; que dire alors des jours de grande canicule ? Serait-il trop de faire cas d�un peu de compassion pour ces familles majoritairement originaires des zones �parses donc pauvres ! Dans ce site il y a 14 familles disposant de la fameuses fiche CTC avec l�indication �5 rouge� � d�molir. La loi leur donne droit dans ce cas au relogement par l�Etat. Tandis que 16 autres familles sont porteuses de fiche orange �4 � conforter�. Elle ouvre droit une r�habilitation de leur logement par l�Etat avec une indemnit� maximale de 700 000 DA. Or, dans certaines fiches, les experts avaient rajout�, en observation g�n�rale, des mentions comme par exemple �murs porteurs fissur�s�, �� d�molir� contredisant leur diagnostic initial. Effectivement, comme c�est des habitations situ�es en zones rurale et montagneuse, b�ties en pierres et en terre et ayant surv�cu � plusieurs g�n�rations, leur r�habilitation ou autre confortement seraient illusoire. Mais voil� que l�administration, par le biais de l�Agence de r�gulation fonci�re urbaine de la wilaya de Bouira, qui avait pris en charge, en qualit� de ma�tre de l�ouvrage d�l�gu�, les op�rations de cette expertise, sortait une aberration dont elle a le secret. Cette agence exige en effet de chacun de ces sinistr�s (porteurs de la fiche orange 4) le versement de 89 271 DA pour le remboursement des �tudes (diagnostic) engag�es par le CTC. �Ils disent que ce remboursement est une condition pour le reclassement de nos logements dans la cat�gorie rouge 5�, nous explique une dame. A quel titre la somme en question qui concerne les expertises des b�tisses touch�es par le s�isme est demand�e puisque cette action concernant le tremblement de terre de 2003 a �t� d�cr�t�e et prise en charge, financi�rement, par l�Etat ? Ce qui exacerbe par ailleurs ces familles est la proximit� d�une cit� neuve de 60 logements. �Que les autorit�s distribuent ces logements aux sinistr�s qui vivent dans des conditions sociales p�nibles !� dira une femme. �Ils h�sitent et cherchent comment cr�er des dossiers fictifs de sinistr�s � leurs proches�, ajoute avec col�re son voisin qui soup�onne les autorit�s locales de tenter de distribuer ces logements dans l�opacit�. Au niveau de l�APC, en l�absence du premier magistrat communal, c�est son adjoint Ayache qui affirme que les 60 logements sont destin�s effectivement aux sinistr�s mais qu�ils ne sont pas finis. Il d�plore qu�une somme aussi importante � 89 271 DA �soit demand�e � des familles pauvres en vue de changement du classement de cat�gorie de sinistre qu�elles ont subi. �Il y a une famille de handicap�s, un p�re de famille qui travaille dans le cadre du filet social��, dira-t-il sans pr�ciser ce que compte faire la commune pour r�soudre tous ces probl�mes et permettre � ces familles d�habiter des logements dignes dont la construction a �t� financ�e par l�Etat.