CE VENDREDI (20H45) AU STADE MUSTAPHA-TCHAKER DE BLIDA La sélection algérienne de football affronte le Bénin vendredi à 20h45 au stade Mustapha- Tchaker de Blida pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la CAN-2019, avec l'ambition de s'imposer pour prendre seule la tête du groupe D. Les Verts occupent actuellement la première place du groupe D en compagnie des «Ecureuils» du Bénin avec 4 points à la veille du rendez-vous de Blida que le sélectionneur Djamel Belmadi veut coûte que coûte gagner. Il l'a, d'ailleurs, clairement exprimé, mardi lors de sa conférence de presse, en déclarant qu'«aucun autre résultat que la victoire ne sera acceptable» d'autant qu'il «s'agit d'un match à domicile». Les coéquipiers de Riyad Mahrez préparent cette échéance depuis lundi au Centre technique de Sidi- Moussa (Alger) sous la houlette de Djamel Belmadi qui s'est dit «conscient que le Bénin fera certainement le maximum pour essayer de repartir avec un bon résultat», mais d'après lui, la sélection algérienne n'est pas prête à céder le moindre point. Les deux sélections vont se rencontrer à nouveau le 16 octobre à Cotonou, pour le compte de la 4e journée des éliminatoires de la CAN-2019. Face à cette réalité, le sélectionneur algérien a évoqué l'éventualité d'un turn-over destiné à apporter du sang neuf dans le groupe et augmenter par la même occasion, les chances de performance. «Les deux matchs se dérouleront à seulement quatre jours d'intervalle. Si on inclut le déplacement et le temps de repos, il ne reste plus grand chose. Donc, l'idéal serait de faire tourner l'effectif, en alignant des joueurs bien frais pour présenter une équipe compétitive», qui, selon lui, pourra prétendre à la réussite d'un bon résultat. Vingttrois (23) joueurs ont été convoqués par Belmadi pour les deux prochains matchs face au Bénin. La liste est marquée par le retour en sélection nationale de Djamel Benlameri (Al Chabab Essaoudi), Adem Ounas (Naples), Ishak Belfodil (TSG Hoffenheim), Youcef Attal (OGC Nice) et Yassine Benzia (Fenerbahçe). Blessé, Islam Slimani a cédé sa place à Oussama Darfalou. En prévision de la double confrontation face à l'Algérie, la sélection du Bénin a effectué un court stage de préparation à Paris, dirigé par le coach français des « Ecureuils » Michel Dessuyer. Un groupe de 15 joueurs avait pris part à la première séance, lundi. Les trois joueurs béninois évoluant dans le championnat tunisien (Jacques Bessan, Marcellin Koukpo et Chaona Chamsdeen) rejoindront le groupe directement en Algérie. Tout comme Michaël Poté qui joue en Turquie, selon la Fédération béninoise de football. D'autre part, l'encadrement technique du Bénin devra se passer des services de Mama Seibou pour les deux matchs face à l'Algérie. Le milieu de Toulon (France) traîne une blessure dont la nature n'a pas été communiquée. La rencontre aller entre l'Algérie et le Bénin sera arbitrée par un trio guinéen dirigé par Ahmed Sékou Touré qui sera assisté de ses compatriotes Aboubacar Doumbia et Sidiki Sidibé, alors qu'Ousmane Jacob Camar est désigné, lui, comme 4e arbitre. Le match retour sera dirigé par un trio arbitral namibien sous la conduite de Jackson Pavaza. Les deux premiers de chaque groupe à l'issue des six journées de la phase de poules se qualifieront pour la CAN-2019 prévue au Cameroun.
LES DEUX SELECTIONS SE SONT RENCONTREES À 8 REPRISES AUPARAVANT Les Verts «bête noire» des Ecureuils Les sélections algérienne et béninoise s'affrontent les 12 et 16 octobre en qualifications à la Coupe d'Afrique des nations CAN-2019 : une double confrontation que les Verts ont d'ores et déjà gagnée sur papier si l'on se réfère à l'histoire, puisqu'en huit matchs toutes compétitions confondues, les Algériens en ont remporté 6 contre 2 nuls et aucune défaite face aux Ecureuils. Les Verts se sont imposés dans six confrontations dont cinq à domicile. Les deux nuls ont été obtenus par les Ecureuils chez eux au Bénin. Les deux équipes qui se partagent la tête du groupe D avec 4 points à la veille de leur 9e empoignade prévue vendredi à 20h45 au stade Mustapha-Tchaker de Blida, vont jouer gros pour s'emparer de la première place et surtout prendre option sur la qualification pour le rendez-vous camerounais. Débutées en 1983, les rencontres officielles et amicales entre l'Algérie et le Bénin ne se sont jamais terminées au profit des Ecureuils. Le dernier «cas» en date est la défaite 3-1 au stade Charles-de-Gaulle en juin 2013 en qualifications du Mondial-2014. Les meilleurs résultats du Bénin face aux Verts sont deux matchs nuls obtenus il y a plus de 20 ans. Les hommes de Djamel Belmadi vont tenter donc de confirmer cette hégémonie et perpétuer la tradition contre un adversaire qui est en quête de sa première victoire contre l'Algérie. Michel Dessuyer et ses poulains auront, eux, la lourde mission de vaincre un signe indien qui date depuis 35 ans. Rappel des précédents Algérie-Bénin CAN-1984 (qualifications) 8 avril 1983 : Algérie-Bénin 6-2 26 avril 1983 : Bénin-Algérie 1-1 CAN-1998 (qualifications) 23 février 1997 : Bénin-Algérie 1-1 27 juillet 1997 : Algérie-Bénin 2-0 Mondial-2014 (qualifications) 26 mars 2013 : Algérie-Bénin 3-1 9 juin 2013 : Bénin-Algérie 1-3 Matchs amicaux 2002 : Algérie-Bénin 4-0 2009 : Algérie-Bénin 2-1 Bilan en 8 matchs : 6 victoires pour l'Algérie contre 2 nuls et 0 défaite. La ligne d'attaque algérienne a inscrit 22 buts et la défense en a encaissé 7.
MEMENTO Belmadi, une première à Blida Les Verts retrouvent le jardin de Blida à l'occasion du match face au Bénin, ce vendredi soir. Le mythique temple blidéen accueillait son premier match de la sélection en août 2002 face à la RD Congo, en amical (0-0). L'équipe reviendra une bonne fois pour toutes le Tchaker Stadium lors des doubles qualifications pour la CAN et le Mondial 2010. En presque neuf ans, la dernière apparition des coéquipiers de Mahrez au match face au Togo, en juin 2017 lors des qualifications à la CAN-2019 (1-0) sous la conduite de l'Espagnol Lucas Alcaraz. Ces statistiques n'ont pas favorisé le choix de Rabah Madjer, intronisé quelques mois plus tard à la barre technique de l'EN. L'ancienne vedette du FC Porto a commencé par emmener son équipe à Constantine avant de se résigner à la domicilier au stade du 5-Juillet. Une enceinte qui n'a pas vraiment souri à la sélection. Ni sous Gourcuff encore moins avec Madjer comme sélectionneur. Le temple d'Alger qui accueillit Djamel Belmadi, lequel avait honoré sa première cape en juillet 2000 contre le Maroc à Fès en éliminatoires du Mondial-2002, pour la première fois en janvier 2001 face à la Namibie, en qualification de la CAN-2002, lors duquel il a signé le but de la victoire sur un coup franc (1-0), a décidé du come-back de son ensemble à l'occasion de cet affrontement face au Bénin. C'est, après l'expédition de Banjul, sa première sortie officielle en Algérie en tant que sélectionneur d'Algérie. Un début qui ne l'effraie guère. Belmadi qui assure que ses protégés l'ont bien aidé dans sa tâche durant le premier regroupement avoue que ses internationaux apprécient bien le stade de Blida «où ils semblent plus à l'aise» parce qu'ils ont leurs repères. Faire cesser l'hémorragie est bien entendu le vœu de l'ancien joueur de Marseille qui garde espoir d'offrir une nouvelle âme à cette sélection. Il faudrait pour ce faire le soutien du public de Tchaker mais aussi cette baraka divine qui a permis aux Verts de s'imposer à Tchaker en dépit des difficultés et de l'adversité. Rappelons-nous le match contre le Sénégal (3-2) en 2008 ou celui face au Burkina Faso en 2013. Ce serait bien que l'équipe reçoit le bon électrochoc quand elle foulera la pelouse du Tchaker- Stadium en couronnant ce comeback par un succès éclatant. Plus facile à dire qu'à faire, faut-il en convenir. La sélection qui charmait ses foules lors de ces précédents passages à Blida est plus qu'une «bête blessée». C'est un «cadavre» à ranimer. Pour Belmadi et ses poulains, la mission est possible. Même s'il faut avouer que la sélection de l'ex- Royaume du Dahomey, n'est pas… bénin. M. B. BENIN Forfait de Mama Seibou C'est finalement avec 22 joueurs que le Bénin se présentera en Algérie pour affronter les Verts vendredi soir à Blida. En effet, Mama Seibou le milieu de terrain de Toulon (National 2), blessé a dû déclarer forfait pour cette confrontation. Le premier jour du regroupement s'est déroulé en présence de 15 joueurs. Quatre joueurs absents au stage de Paris Michael Poté, Jacques Bessan, Marcellin Koukpo et Chaona Chamsdeen n'ont pas assisté au mini-stage proposé par le sélectionneur des Ecureuils avant le déplacement en Algérie. Ce quatuor doit rejoindre Alger directement sans passer par Paris où la sélection béninoise a effectué son regroupement préparatoire pour le rendez- vous de ce vendredi. Deux séances à Paris, deux autres en Algérie Le mini-stage des Ecureuils en France s'est soldé par deux séances d'entraînement organisées au niveau du stade d'un club de district. La première, lundi, a vu la participation de 15 éléments et la seconde mardi avec un effectif plus complet. Hier, les joueurs ont quitté Paris pour rejoindre Alger, en début d'après-midi. Interrogé sur l'opportunité d'un tel regroupement, le sélectionneur béninois Michel Dessuyer a fait savoir que «C'est un travail déjà en fonction de l'effectif, qui est là. On a individualisé un peu la charge du travail. Travail de récupération pour ceux qui ont joué le samedi. Travail athlétique supplémentaire pour ceux qui ont joué le vendredi ». Hier, les Béninois devaient s'entraîner sur le terrain de réplique de Tchaker avant d'effectuer ce soir, à l'heure du match, leur entraînement principal. M. B. L'APPELLATION REMONTE AUX ANNEES 1960 Les Ecureuils veulent changer de surnom La Fédération béninoise de football (FBF) souhaite changer le surnom de son équipe nationale «les Ecureuils» qui remonte aux années 1960 et symbolise un petit pays qui cherche à grimper haut, rapporte la presse locale. Le Comité exécutif de la Fédération béninoise de football estime qu'il est temps de changer le surnom de sa sélection afin de mieux exprimer les ambitions de l'équipe béninoise. «Le surnom donné à l'équipe nationale doit faire écho auprès de la population et refléter nos fortes ambitions dans le monde du sport», confirme-t-il dans un communiqué. «Afin de proposer un nouveau surnom à l'équipe nationale, le Comité exécutif a décidé de mettre en place une commission sur le changement de surnom de l'équipe nationale du Bénin», explique la même source. La FBF a également lancé un sondage en ligne qui permet aux internautes de proposer un nouveau surnom. Ce n'est pas la première fois que le Bénin cherche à changer le surnom de l'équipe, un geste similaire a été initié en 2008, mais sans succès. Le Bénin ne s'est jamais qualifié pour la Coupe du monde et n'a disputé la Coupe d'Afrique des nations qu'en 2004, 2008 et 2010.