Après 15 années d'expertise en TIC, le Med-IT El-Djazaïr devient Afritech et souhaite marquer la transformation du paysage numérique et technologique tout en mettant en avant l'innovation et les technologies futures, promet Mehdi Zakaria, organisateur du salon. La nouvelle édition, prévue du 4 au 6 décembre 2018, est intitulée : «Future Technologies for the Citizen». Les détails de ce rendez- vous technologique incontournable sont abordés dans cet entretien avec Mehdi Zakaria, DG de Xcom, la société qui organise l'Afritech. Pourquoi la transformation du Med-IT El-Djazaïr en Afritech ? C'est un véritable repositionnement du rendez-vous qui est opéré. L'événement change non seulement de nom et d'identité visuelle, mais aussi de configuration. Désormais rebaptisé Afritech, le salon s'apprête également à élargir sa cible, puisque cette révolution inclura également une nouvelle approche tournée vers l'Afrique. Afritech verra cette année des acteurs de tous les secteurs d'activité exposés parce que le numérique et l'innovation touchent tous les aspects de notre vie et de la société : gouvernement, finance, agriculture, télécoms, éditeur et intégrateur de solution, santé, …. Afritech accueillera 50 speakers autour de 100 conférences, panels et ateliers, pour partager avec un large public leur vision du monde numérique de demain, décrypter les tendances émergentes, et témoigner de l'impact du digital dans la transformation des entreprises, de l'économie et de la société africaine. Parmi les thématiques qui seront abordées pendant le prochain salon : la réalité étendue, cloud, big data et intelligence artificielle, robotique et industrie 4.0, objets connectés, domotique, ville intelligente, commerce et paiement électronique, cybersécurité, développement des compétences et la création des emplois de demain, l'export vers l'Afrique et bien plus encore ! L'ensemble des interventions seront retransmises en live sur internet pour faire profiter un large public des échanges au long de l'évènement. Un espace de rencontre B2B sera également aménagé pour permettre la mise en relation entre demandeurs, offreurs, start-up et investisseurs. Quelles sont les nouveautés qui seront apportées avec cette nouvelle édition ? La grande nouveauté cette année est la place de l'Algérie au cœur de l'innovation africaine. Le continent africain est porté par 1,2 milliard de personnes ambitieuses - principalement des «natifs numériques » de moins de 25 ans - prêt de 1 milliard d'abonnements mobiles et 400 millions d'internautes. Lors de cet évènement, nous pourrons découvrir les tendances qui vont déclencher la croissance africaine et comment les entreprises peuvent faire face à cette révolution. L'une des préoccupations majeures des entreprises aujourd'hui est la recherche des meilleurs talents afin de réussir le virage de la transition numérique. De nouveaux métiers apparaissent et les professions actuelles se transforment, créant autant d'opportunités pour tous ceux qui s'intéressent au numérique. Afritech s'engage particulièrement cette année sur les sujets liés aux talents et au recrutement, et mettra l'accent sur la mise en relation avec les entreprises. Une application mobile Afritech disponible sur Android et iOS, avec comme objectif de digitaliser totalement l'événement, sera lancée pour cette édition et permettra, outre d'avoir un accès à toutes les informations de l'événement, de suivre en live toutes les conférences et les travaux en panels et ateliers, ainsi qu'une mise en relation entre visiteurs et exposants, avec une totale interactivité entre visiteurs et speakers. Un espace sera dédié aux projets innovants des start-up. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Un espace dédié aux start-up sera aménagé durant les trois jours de l'Afritech. Nous pensons que la technologie devrait servir les gens, et non l'inverse. Et comme l'innovation peut être un puissant moteur d'emploi durable et responsable, nous proposons une visibilité unique aux start-up durant tout l'évènement permettant à ces jeunes pousses de faire connaître leur innovation, de partager expérience et écueils avec d'autres entreprises. Un concours sera également organisé au cours du salon, comment cette compétition va se dérouler ? Afritech, c'est également un concours de la meilleure start-up qui a pour vocation de récompenser les réalisations et les projets les plus novateurs de création de start-up, c'est-à-dire des projets qui allient un solide modèle économique et la promotion de leur impact sur les populations. Ce concours favorisera l'innovation en partenariat avec de jeunes pousses. Nous valorisons la créativité des start-up et des PME en leur permettant de concrétiser leurs solutions en milieu industriel. Nous sommes convaincus que des projets novateurs avec un impact certain sur le quotidien de nos concitoyens seront dévoilés. Quelles sont les problématiques que rencontre le secteur des TIC dans son développement ? Les technologies les plus folles arrivent aujourd'hui à maturité. Si elles seront utilisées pour l'amélioration de la vie des citoyens, elles vont constituer des outils particulièrement intéressants pour résoudre les problèmes du monde contemporain. Notre conviction à Afritech est que les technologies sont d'abord et avant tout une formidable opportunité d'amélioration aussi bien économique que sociale. L'Afrique recèle un potentiel fructueux, notamment dans la téléphonie mobile et l'information qu'elle diffuse. Encourager les nouvelles technologies et l'innovation est essentiel à l'amélioration des conditions de vie des Africains mais stimule également l'entrepreneuriat et la croissance économique et donc l'emploi. Sur ce dernier point, il est important de noter que l'Afrique se projette en tant que véritable hub d'innovation. En effet, l'Afrique se démarque sur sa capacité à apporter des solutions aux enjeux et défis de tous les jours. Tous les secteurs peuvent et doivent jouir de ce levier que sont l'innovation et la technologie : l'éducation, la santé, l'agriculture, le transport sont autant de secteurs impactés par le développement des TIC en Afrique. La chaîne de valeur ainsi créée oblige à repenser les facteurs-clés de succès du développement et de la croissance de notre continent. C'est tout un écosystème qui est en mutation et qui servira même d'exemples aux plus anciennes économies d'Europe ou d'Amérique. Enfin, il est essentiel que notre système éducatif s'engage dans une transformation pédagogique et organisationnelle profonde de l'école maternelle au post-baccalauréat, qui nécessite de mobiliser fortement les potentialités créatives et les volontés d'entreprendre. L. A.