L'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), en coopération avec le réseau Med Net du groupe Pompidou relevant du Conseil de l'Europe, a organisé, hier, une journée de formation au profit de 22 associations de lutte contre la toxicomanie. Le but : former ces associations aux moyens et standards européens en prévention des drogues. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La directrice de la prévention à l'Office a expliqué que ces associations réparties sur le territoire national vont bénéficier d'une formation de la part d'experts en toxicomanie, ainsi que de l'échange de réflexions et l'aboutissement à une plateforme qui propose des éléments concrets en matière de prévention. Au bout de ces deux jours, ils vont tracer une feuille de route sur laquelle vont pouvoir travailler les associations de lutte contre la drogue et la toxicomanie au niveau local. «Afin de développer des repères de qualité en prévention des drogues et d'améliorer la pratique de prévention pertinente utile et faisable, le séminaire se penchera sur les standards de qualité européens en prévention des drogues. Leur utilisation, basée sur les bonnes pratiques des principes de prévention reconnus, le développement des compétences, l'interactivité avec le public de population générale ou d'un groupe ciblé, et l'élaboration d'un programme et de son évaluation», ont souligné les organisateurs. Le Dr Yves Edel, chef de service d'addiction à l'hôpital Salpêtrière à Paris, estime que l'addiction à la drogue est un problème de santé publique avant qu'elle ne soit un problème de police pour les usagers. Ce médecin appelle à l'accès aux traitements de substitution, encore non autorisés en Algérie. Il ne s'agit pas, dit-il, de remplacer une drogue injectable par un traitement de substitution pour usagers qui utilisent les drogues opiacées, mais plutôt d'un traitement de longue durée de 24 heures qui entre dans le cadre d'un programme médical. 21 000 patients ont été accueillis par les centres de désintoxication en 2016. En 2017, le nombre de patients était de 23 000, soit une augmentation de 2 000 nouveaux cas par an. S. A.