La semaine a été pénible. La quatrième d'une série de quatre qui n'aura finalement pas été la plus agitée, dans cette incroyable histoire de l'Assemblée nationale. Au bout d'un mois, on a quand même senti un peu de lassitude dans l'air mais dans la confrontation, personne n'a été vaincu à l'usure. Bouhadja a résisté jusqu'au bout, il n'a pas démissionné et c'est sans doute le plus important pour lui. A moins qu'on ne réussisse à le ramener à la raison, loin des lieux encore hantés par l'atmosphère délétère des cadenas et de l'émeute, ce n'est peut-être pas terminé. Du moins en théorie. Parce que dans la… vraie vie, le fait accompli a fini par s'imposer, même si, dans les prochains jours, on va encore entendre quelques coups de gueule au micro des plénières. Des coups… d'épée dans l'eau, comme on en a l'habitude. Ça va finir par se tasser. La semaine a été pénible pour les Sétifiens qui appréhendaient ce match de demi-finale retour de la Ligue des champions africaine contre le monstrueux Ahly du Caire. Le score de la première manche joué au Caire ne laissait déjà pas beaucoup d'illusions aux joueurs de l'Entente et leurs fans mais quand on a une foi si inébranlable et l'optimisme si tenace, on pouvait encore espérer, du moins en donner l'impression, histoire de conjurer le sort et, pourquoi pas, tenter le diable. Il n'y a pas eu de miracle, l'Entente sort de la compétition sous les applaudissements et c'est déjà une victoire. Il y a toujours un avantage à se mesurer à plus fort : si vous gagnez, la performance sera décuplée. Si vous perdez, eh bien, vous avez été battu par… plus fort ! La semaine a été pénible, notamment pour cette poignée de militants du FLN qui ont eu l'idée saugrenue de soutenir Bouhadja. Pour ces gens, se tenir aux côtés du président de l'APN ne relève ni de la position de principe ni d'un choix d'idées mais simplement du… niveau d'information. Etant manifestement mal informé… lui-même sur la provenance des coups, Bouhadja a donc induit en erreur certains des «frères» qu'il a réussi à convaincre que c'est lui qui est «dans le vrai», avec le sens que tout le monde imagine pour la formule. C'est l'innommable Tliba qui va payer la facture la plus salée pour son «soutien». Sauf que lui, n'avait déjà plus rien à perdre, étant déjà dans le collimateur d'Ould-Abbès et… d'ailleurs, l'un n'allant jamais sans l'autre. C'est important «l'info», quand on est dans le sérail ou à sa périphérie. Ça ne fait pas toujours des carrières mais ça peut parfois en défaire ! La semaine a été moins pénible enfin, quand on a appris la nouvelle : le plan de renouvellement de la baie d'Alger prévoit la transformation du port commercial en port de plaisance après le transfert de ses activités à Djendjen et Béjaïa. Le siège de l'Amirauté sera également restitué au public après le déménagement du Commandement des Forces navales à Zéralda. Il reste enfin les voûtes de la Pêcherie qui seront réaménagées mais sans qu'on sache la nature de l'activité qu'elles vont abriter. Il paraît que ça se bagarre gravement et sur… le choix de l'activité et sur… ceux qui y seront admis. Dans une capitale dont l'essentiel de la vie aurait dû être dédié à la mer, c'est déjà ça de pris sur le… désert. S. L.