Pour le secrétaire général du Haut-commissariat à l'amazighité (HCA), la création de l'Académie algérienne de la langue amazighe est susceptible d'apporter un plus à son institution. Il est, d'ailleurs, convaincu que la relation entre les deux institutions sera complémentaire et harmonieuse en vue d'améliorer l'enseignement de tamazight. Prévue avant fin 2018, la création de l'Académie algérienne de la langue amazighe a suscité beaucoup d'incompréhensions ; certains évoquaient carrément la suppression du Haut-commissariat à l'amazighité. Le SG du HCA, Si El Hachemi Assad, apporte justement des précisions à ce sujet. Selon lui, la création de l'Académie est susceptible d'apporter un plus au Haut-commissariat à l'amazighité. Il estime que la mise en place d'une nouvelle institution dédiée à la langue amazighe constituera «un nouveau jalon» dans la promotion de cette langue nationale. «Le HCA entretiendra une relation complémentaire et œuvrera en parfaite harmonie avec l'Académie en vue d'améliorer progressivement l'enseignement de tamazight dans le système éducatif et l'enseignement supérieur», a-t-il assuré jeudi dernier, cité par l'APS. Si El Hachemi Assad évoque ainsi les missions de l'Académie définies dans la loi organique promulguée à cet effet, dont l'élaboration d'un dictionnaire référentiel de la langue amazighe qui s'appuiera, précise-t-il, sur les dictionnaires thématiques édités par le HCA. Autre mission de l'Académie : la normalisation de tamazight et la préparation de cette langue pour devenir «la langue des sciences et de la modernisation». Parmi les défis qui attendent l'Académie algérienne de la langue amazighe, la détermination de «la formule la plus appropriée pour la transcription de cette langue», indique le Sg du HCA. Actuellement note-t-il, le tifinagh, le latin et l'arabe ont été adoptés même s'il reconnaît que la décision sera «politique». Il estime, toutefois, que l'écriture «ne pose pas de problèmes» et doit être laissée aux académiciens. Quant à la généralisation de tamazight, le premier responsable du HCA précise que cette opération nécessite «du temps, des moyens et l'encadrement nécessaire». Il rappelle à cet effet, l'enseignement de cette langue, élargi à 43 wilayas à la rentrée scolaire 2018/2019 ainsi que les opérations de sensibilisation menées par son institution à travers les wilayas restantes : El Oued, Naâma, El Tarf et Tiaret. Pour Assad, le HCA est confronté au défi de l'«intégration de la créativité amazighe avec toutes les variantes linguistiques, et dans tous les genres littéraires et la traduction, ainsi que la présence de la langue amazighe dans le cadre d'un service public». Synthèse Ry. N.