La session criminelle qui se poursuit à la cour de Bouira a eu à traiter l'affaire des quatre éléments arrêtés à Djelfa au mois de février dernier, et qui faisaient partie d'un réseau de soutien au terrorisme. Les quatre éléments ont passé l'année dernière six mois dans les maquis de Beggas et Rabta, près de Kadiria, à 30 kilomètres au nord-ouest de Bouira, avant de redescendre et rejoindre leur wilaya, en reprenant la vie normale parmi la population. Or, après la capture du terroriste Tayeb Fateh, l'un des chefs de groupes terroristes qui faisaient partie de la phalange Al-Farouk, dans la région de Rabta, près d'Aomar, le 14 décembre dernier, et après son rétablissement, ce chef terroriste a avoué avoir reçu dans le maquis terroriste des éléments pour les entraîner au maniement des armes et à la fabrication des ceintures d'explosifs. Le chef terroriste a donné les noms de ces éléments qui sont tous natifs de Djelfa et dont l'un d'eux n'est autre que son propre gendre. Les quatre éléments, B. Rabah, S. Ali, S. Ben Ali et S. Smaïl, auraient reçu l'instruction nécessaire avec spécialisation dans la fabrication des ceintures d'explosifs, avant de rentrer chez eux en attendant sereinement les instructions de leurs chefs terroristes puisque non recherchés. Jusqu'au jour où ils furent interpellés un à un par les services de sécurité au mois de février dernier. Présents à la barre au niveau de la cour de Bouira, ce dimanche, les quatre éléments ont, bien entendu, totalement nié les faits retenus contre eux, en arguant que les aveux rapportés dans l'arrêt de renvoi tels que lus en public par le greffier leur ont été arrachés sous la menace. Lors de son réquisitoire, le procureur général près la cour de Bouira, qui a rappelé les chefs d'inculpation des quatre prévenus, dont l'adhésion à un groupe terroriste et menace à la sécurité de l'Etat, a requis 15 ans de prison ferme pour chacun des quatre prévenus. Après délibérations, les juges, qui ont tenu compte des plaidoiries des avocats des prévenus ainsi que des dispositions portant réconciliation nationale, ont revu la sentence à la baisse, soit trois ans de prison ferme seulement pour chacun des quatre éléments de soutien au terrorisme. Pour rappel, le chef terroriste Fateh Tayeb, alias Yasser Abou Khaïthama, qui a été capturé en décembre dernier dans la forêt de Rabta, dans la commune d'Aomar, à 22 kilomètres au nord-ouest de Bouira, alors qu'il était amputé d'une jambe suite à l'explosion d'une bombe qu'il s'apprêtait à placer dans un sentier régulièrement emprunté par les éléments de l'ANP, a été jugé le 14 octobre dernier par la même cour de Bouira et a été condamné à la prison à perpétuité. H. M.