Le ministère de l'Education nationale vient de formaliser sa décision de prolonger le mandat de la Commission nationale et des Commissions de wilaya des œuvres sociales. Le département de Benghabrit, qui a adressé une note aux concernés, n'a, cependant, pas précisé le délai de la prolongation. Des syndicats qui s'opposent à cette décision se réuniront à partir de la semaine prochaine pour décider de la riposte. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La ministre de l'Education nationale a déjà annoncé sa décision de la prolongation, d'une année, du mandat de la Commission nationale des œuvres sociales. Le 31 octobre dernier, le secrétaire général du ministère de l'Education a formalisé cette décision à travers une note envoyée à l'inspecteur général du ministère, au directeur central des activités culturelles et sportives et activités sociales, au directeur des finances et des ressources humaines ainsi qu'aux directeurs de l'éducation pour les informer de la prolongation «exceptionnelle» du mandat de la Commission nationale et les Commissions de wilaya des œuvres sociales des travailleurs de l'éducation. Cependant, le président du Satef estime que cette note est «illégale». Pourquoi ? Boualem Amourra explique que non seulement cette note n'a pas été signée par la ministre de l'Education nationale mais par son SG, mais le dossier des œuvres sociales n'est pas dans les prérogatives de la première responsable du secteur. Il s'agit d'une commission indépendante qui a été élue. M. Amourra a souligné que Benghabrit a, pourtant, déjà reconnu elle-même qu'elle n'a aucune autorité sur cette commission. «Nous avons déjà saisi la ministre sur la mauvaise gestion de cette commission et elle nous a répondu qu'elle n'a aucune autorité sur les œuvres sociales, or, aujourd'hui, elle a décidé du mandat», a indiqué le syndicaliste qui a souligné que la note du ministère ne donne aucune précision sur le délai de la prolongation. A titre d'exemple, M. Amourra a indiqué que la Commission, lors du bilan moral et financier qu'elle a présenté, a révélé avoir octroyé 25 millions de centimes aux enseignants partis à la retraite en 2016. «Ils étaient plus de 45 000 enseignants à partir à la retraite et en multipliant 25 millions sur ce nombre d'enseignants, le résultat dépasse le budget des œuvres sociales», a souligné le syndicaliste qui conteste toujours ce bilan. D'ailleurs, dit-il, la ministre de l'Education a envoyé les services de l'IGF dans 23 wilayas pour enquêter sur la gestion des œuvres sociales alors qu'elle n'a pas demandé une enquête sur la gestion de la Commission nationale. D'ailleurs, des syndicats comptent se réunir à partir de la semaine prochaine pour décider de la riposte. S. A.