En dehors de la candidature du chef de l'Etat, objet de «supplications» du camp proche du clan présidentiel et d'option «par défaut» pour l'opposition, on ne se bouscule pas au portillon de l'élection présidentielle qui n'est qu'à six mois. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Hormis les candidatures annoncées du porte-parole du MDS, Fethi Ghares, du fils du défunt président du HCE, Nacer Boudiaf, du président du micro-parti, le Rassemblement algérien), du député Tahar Missoum, plus connu sous le sobriquet «Spécifique», et celle, toute récente, du président du Front el Moustaqbal, aucun autre postulant n'a été enregistré. Surtout parmi ceux catalogués parmi les plus à même de conférer à cette échéance électorale tout l'intérêt requis, plombé jusqu'ici, sur l'éventualité de la candidature du Président en exercice pour sa propre succession. Une option qui, malgré les récentes déclarations du secrétaire général du FLN qui avait annoncé, il y a quelques jours, que le FLN tient en Abdelaziz Bouteflika son candidat pour le rendez-vous d'avril 2019 avant que le porte-parole du RND n'enchaîne juste après en réitérant son appel au Président à candidater pour un cinquième mandat, estimant que son état de santé «ne constitue pas un obstacle», car, selon lui, «parler de l'état de santé du Président est dépassé puisqu'il exerce normalement ses fonctions constitutionnelles», ne semble pas être définitivement arrêtée pour l'opposition. Car, pour bien d'acteurs de l'opposition parmi les plus à même de constituer de sérieux concurrents à celui du pouvoir, le doute est encore de mise quant à l'option du 5e mandat notamment chez Ali Benflis dont le parti estime que l'agitation faite autour du cinquième mandat pour le président de la République n'est que «diversion». A moins que, selon le porte-parole du parti des Avant-gardes des libertés, les décideurs soient tentés par l'option, ce qui, selon Ahmed Adhimi, relèverait de la «folie» menant le pays au «chaos». Cela dit, si l'option du cinquième mandat est retenue, Benflis ne se portera pas candidat comme en 2004 et en 2014 et le parti qu'il préside n'aura d'autre choix que de bouder la prochaine élection présidentielle. Exactement comme le soutiennent le RCD et le MSP qui partagent la même analyse quant à l'existence d'un «autre scénario» en préparation dans les arcanes du sérail, estimant que l'option du 5e mandat est «plus hypothétique que certaine». Cela dit, qu'il soit Bouteflika ou tout autre cavalier de «toute dernière minute» du sérail, l'on voit mal un concurrent parmi ceux déjà annoncés et ceux potentiellement candidats comme Ali Fawzi Rebaïne lui tenir tête. Encore que ces derniers doivent passer l'écueil des parrainages des électeurs. M. K.