Le jardin public qui se trouve en face du siège de la Wilaya, et qui s'étire entre la DJS et la Direction de la santé, se trouve dans une situation lamentable. Protéger cet endroit pour un cadre de vie plus sain ! «Depuis le temps qu'on le demande, on n'ose plus espérer quoi que ce soit», déclare un retraité qui accompagne quotidiennement son petit-fils à l'école. Ce coin appelé communément «Jardin de l'école Benzaïche» parce qu'il avoisine cette école privée, avec son espace mi- ombragé, ses jardins, en plein cœur de la cité... ! Un lieu de repos magnifique, malheureusement égratigné par des incivilités. La série de préoccupations données par les riverains des lieux, en est l'illustration. Ce square du centre-ville de Guelma ne cesse de se dégrader, mais va-t-il enfin faire l'objet d'une réhabilitation d'envergure ? Le chef de l'exécutif est venu cette semaine sur les lieux afin de procéder à un embellissement du site. Mais après un constat, ce n'était pas uniquement une affaire d'hygiène, d'herbes folles… ce sont en grande partie les plaintes des riverains qui animent les petites réunions. Plus qu'un espace insalubre et non sécurisé, ce jardin public est devenu, par la force des choses, un lieu de débauche qui attire toute sorte de délinquants. «Nous avons aussi des soucis de sécurité et de manquement de civisme de la part des jeunes qui fréquentent cet endroit», déplorent les habitants du quartier Sogan du centre-ville de Guelma, aux environs du lycée Ben-Mahmoud. Ces derniers dénoncent des comportements «d'effronterie, de malveillance...» et ils décrivent même des scènes désolantes voire même choquantes qualifiées d'«outrage public à la pudeur», en plein jour. «Nous croisons au quotidien des couples et de petits groupes de jeunes éternellement désœuvrés, dont la notion de civisme ne fait pas son chemin chez eux. Ces habitués se livrent parfois même à des heurts dans cet espace, devenu un "cloaque" infect placé en plein centre-ville. C'est un quartier familial qui prend un sale coup, il est temps que les choses changent», lance une employée à la Direction de la santé, dont les fenêtres donnent sur cet espace. Elle déplore «une atmosphère pesante en raison des comportements indiscrets des uns et complètement anti-hygiéniques des autres, des odeurs nauséabondes des urines et des déjections humaines à l'air libre… C'est dégoûtant». Et d'ajouter : «Le problème, c'est que ces habitués et même des passants y font leurs besoins...», s'exclame-t-elle. Ces scènes, qui plombent l'ambiance dans ce quartier ont pourtant débouché, à plusieurs reprises, sur des interpellations. Mais c'est d'autant plus dommage que cela persiste. Le ras-le-bol des riverains était largement partagé. Il est temps, donc, de mettre en place un dispositif adéquat pour protéger ce jardin public. Toutefois, les Guelmis reconnaissent que ces comportements sont difficilement appréciables et traitables par les services de sécurité. Noureddine Guergour