Passé l'épreuve des coups de force tentés par ses adversaires, Abdelkrim Medaouar reprend ses esprits et revient sur scène pour défendre son statut de président de la Ligue de football professionnel (LFP). Hier, lors d'une conférence de presse organisée au centre de presse du complexe Mohamed-Boudiaf, le patron de la LFP a tenu à apporter ses «éclaircissements» concernant les derniers développements survenus sur la scène footballistique. «Je veux d'abord dénoncer certaines déclarations irresponsables liées à ma vie privée. Je suis contre cette forme de pression et je me refuse d'en livrer de telles affaires à propos de la vie des présidents de clubs», a-t-il confessé. L'ancien dirigeant de l'ASO Chlef a fait cas de ses démêlés avec le boss de la JSK qu'il a invité «à apporter les preuves de ce qu'il a avancé devant la commission de discipline. Ses accusations sont graves et il doit donner les explications qu'il faut, faute de quoi, il subira les sanctions prévues par les règlements», affirme Medaouar toujours «étonné» que des documents officiels de la LFP soient tombés dans les mains de Chérif Mellal «qui a multiplié les déclarations qui n'avaient rien à voir avec le football». Assurant qu'il n'a pas l'intention de démissionner de son poste, encore moins d'entrer en conflit avec le président de la FAF, M. Medaouar a rappelé que les «fuites» signalées ne sont pas «une première» dans le fonctionnement de la ligue. Le chairman de la ligue a ensuite confirmé que les violences enregistrées lors du match CABBA-MCA ont commencé depuis le terrain puis se sont poursuivies dans les gradins. Il a aussi admis que depuis qu'il a hérité de la présidence de la LFP, il a commis des erreurs. «En compagnie des autres membres du Bureau exécutif de la LFP, nous sommes nouveaux dans la gestion de cette instance. Je reconnais que j'ai commis des erreurs, j'assume l'entière responsabilité. J'ai présenté mes excuses aux membres de mon Bureau. Celui qui ne commet pas d'erreurs est celui qui ne travaille pas. Nous nous sommes entendus pour tourner la page, tout en établissant une feuille de route pour la bonne marche de la LFP», a-t-il confié. Interrogé sur les raisons du report du match USMA-JSK, programmé initialement le lundi 5 novembre avant d'être décalé de 24 heures puis finalement de se jouer vendredi, Medaouar a répondu qu'il a agi ainsi suite à la demande formulée par les dirigeants de l'USMA. «J'ai fait prévaloir la sagesse pour éviter d'éventuels dérapages et débordements si le match était maintenu pour le mardi. J'assume l'entière responsabilité et j'encaisse tout sur mon dos», a-t-il précisé. Et de faire rappeler que «le championnat a débuté dans les meilleures conditions. La programmation était respectée jusqu'à ce fameux match USMA-JSK». Il promettra que «dorénavant, il n'y aura plus de report. Le calendrier est appelé à être respecté à la lettre. Nous allons programmer les matchs en fonction notamment des engagements des clubs participant aux compétitions internationales. La phase aller va se terminer comme prévu (dernière semaine de novembre, ndlr)». Et de conclure : «Nous avons accéléré la compétition vu que nous aurons des échéances importantes en 2019, à commencer par l'élection présidentielle et la CAN-2019». Une mise au point qui s'imposait pour Medaouar mais qui, en définitive, n'a pas apporté les nécessaires éclaircissements s'agissant d'un coup d'Etat avorté au sein de la seconde chambre du football national. Medaouar n'est pas au bout de ses peines. M. B.