Dénoncer une fraude fiscale ou une affaire de corruption, révéler une surveillance de masse ou le pillage de vos données personnelles, alerter sur un médicament cause de décès ou sur des risques pour l'environnement... D'Irène Frachon à Edward Snowden en passant par Antoine Deltour, les lanceurs d'alerte prennent tous les risques pour défendre en conscience l'intérêt général. Mais à quel prix ? Harcèlement, agressions, pressions, procès, licenciement, divorces… les lanceurs d'alerte, isolés et fragilisés, passent souvent par une phase de grande précarité et vulnérabilité. Œuvrer pour l'intérêt général ne devrait pas faire basculer une vie Comment lancer l'alerte ? Quelle protection offre la loi ? Vers qui se tourner pour demander de l'aide ? Que faire une fois l'alerte lancée ? Les lanceurs d'alerte sont généralement démunis et livrés à eux-mêmes. Les organisations (administrations, collectivités, syndicats, ONG, entreprises, médias...) ne sont pas suffisamment armées pour traiter l'alerte et les protéger. Face à une législation nouvelle, peu connue et complexe, ils peuvent être induits en erreur et perdre la protection offerte par la loi. Parce que les lanceurs d'alerte œuvrant pour l'intérêt général sont les vigies de notre démocratie et qu'il est de notre devoir de les protéger, un collectif de 17 organisations (associations, syndicats…) vient de donner vie à un projet novateur : la «Maison des Lanceurs d'Alerte». Liste des 17 associations et syndicats fondateurs de la «Maison des Lanceurs d'Alerte» : Anticor ; Attac ; Bloom ; CFDT Cadres ; Criigen ; Gisti ; Greenpeace France ; Nothing2hide ; Pacte civique ; PPLAAF ; Réseau environnement santé ; Sciences citoyennes ; Sherpa ; Solidaires ; Syndicat national des journalistes ; Transparency international France ; Ugict CGT. La «Maison des Lanceurs d'Alerte » ouvrira ses portes dès le mois de janvier 2019.