A l'appel de la CGT et de la CFDT, des débrayages ou des grèves étaient organisés, samedi 22 mars, dans plusieurs enseignes de la grande distribution comme Carrefour, Tati ou Conforama, dont les salariés réclament des hausses de salaires. Le mouvement est moins suivi que celui du 1er février, lorsque, pour la première fois, 4,5 % des salariés de la branche s'étaient mis en grève. Certains magasins épargnés en février sont toutefois entrés dans le mouvement samedi, ont indiqué la CFDT et la CGT, deuxième et troisième syndicats du secteur. Toujours selon la CFDT et la CGT, les magasins Champion de Villeurbanne, Saint-Priest (Rhône), Calais (Pas-de-Calais), Quimper et Aubusson (Creuse), les Carrefour de Marseille, Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), Brive (Corrèze), ou encore l'Intermarché de Dinan (Côtes-d'Armor) étaient dûrement touchés. A Rambouillet (Yvelines), une cinquantaine d'employés d'un magasin Bricorama étaient en grève, samedi, afin de réclamer une augmentation de leurs salaires de 5 %. Au Monoprix de la rue du Faubourg Saint-Antoine, à Paris, un nombre important de salariés se sont mis en grève pour réclamer des augmentations de salaires, selon une élue CGT, alors que quatre autres magasins parisiens de la marque avaient déjà débrayé jeudi. Dans d'autres magasins, comme les Casinos de Montauban et Decazeville (Aveyron), seules des distributions de tracts étaient organisées. Les salariés du Conforama d'Albi étaient en grève à 70 %, selon la CGT. Au magasin historique Tati du boulevard Barbès, à Paris, des salariés en arrêt de travail, au nombre de 70 à 80 sur 310 salariés au total, faisaient signer une pétition aux clients. Des rassemblements inter-enseignes étaient prévus en milieu de journée, notamment à Strasbourg, Toulouse et Grenoble. Michèle Chay, responsable de la fédération CGT commerce et services, a qualifié cette mobilisation "pour le pouvoir d'achat et contre le temps partiel subi" de "satisfaisante"."Nous avons appelé les seuls salariés qui n'ont pas obtenu de réponse à leurs revendications à se mobiliser", a expliqué Aline Levron, de la fédération CFDT des services, évoquant des "avancées" chez Casino et Attac notamment.