La démission de l'Assemblée populaire nationale évoquée par le secrétaire général de l'ANR pour signifier sa désapprobation du «coup de force» ayant valu son poste à Saïd Bouhadja est loin de constituer un simple «état d'âme» ou une «saute d'humeur» passagère. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Bien au contraire, apprend-on auprès d'une source proche de la direction nationale du parti fondé par feu Rédha Malek. Il ne s'agit point d'une «menace» comme l'estiment certaines voix mais bel et bien d'une «position politique mûrement réfléchie» découlant d'une «analyse sereine» de ce qui a prévalu dernièrement au niveau de la Chambre basse du Parlement. Toujours selon notre source, le bureau national du parti devra suivre Belkacem Sahli dans sa position en entérinant vraisemblablement l'option du retrait de l'Assemblée, lors d'une réunion prévue début décembre prochain. Est-ce-là un signe de «dépit» de l'ex-secrétaire d'Etat en charge de la Communauté nationale établie à l'étranger, face à sa mise à l'écart de la famille de l'allégeance qui s'est constituée dernièrement en une nouvelle alliance présidentielle mise sur pied récemment par le quatuor FLN, RND, MPA et TAJ ? «Pas du tout», récuse-t-on de même source, considérant qu'à l'ANR, «nous avons une autre forme de soutien à la continuité sans tordre le cou aux lois de la République, dont la première, la Constitution, malmenée à l'occasion de la crise de l'APN». Et de se dire «très à l'aise», quant à l'éventualité d'une «sanction» du parti par rapport justement à sa position dans la crise de l'APN, assurant que le «développement des événements finira bien par nous donner raison». Il faut rappeler que l'ANR a, lors de la crise qui a secoué, un mois durant, l'hémicycle parlementaire avec comme épilogue le renvoi de Bouhadja et son remplacement par Mouad Bouchareb, fait fausse route aux instigateurs de ce que le parti qualifie de coup de force, rejoignant, ainsi, l'opposition. Le parti est allé loin en mettant même en jeu le poste de député de son secrétaire général et en boudant la séance d'élection du nouveau président de l'APN. Pour Belkacem Sahli, la situation de blocage qu'a connue la Chambre basse du Parlement «noircit davantage l'image de l'institution parlementaire aux yeux des Algériens et de l'opinion publique nationale de manière générale». Ceci en sus du fait que les députés d'une partie de la majorité présidentielle ont fait preuve d'une «attitude peu civilisée envers le président de l'APN», estimant que «jamais dans l'histoire du pays les portes de l'APN ont été fermées». Pour lui, la décision d'une partie de la majorité de déclarer vacant le poste de président de la République «n'a aucune assise légale» puisque «ni conforme à la Constitution ni au règlement intérieur de l'APN». M. K.