Après Octobre rose, le mois dédié chaque année à la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein chez la femme, vient Novembre bleu, consacré, lui, à la lutte contre le cancer de la prostate. Tout comme la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, celle de la sensibilisation au dépistage du cancer de la prostate est symbolisée par un petit ruban croisé. Seule la couleur est différente. Au lieu du rose, le ruban est bleu. L'opération, qui s'étale sur tout le mois de novembre, vise à inciter les hommes âgés de 50 ans et plus à aller se faire dépister. C'est ce que préconise le président de la Société algérienne de formation et de recherche en oncologie et chef de service oncologie au CHU de Blida, Adda Bounedjar, qui insiste sur le dépistage précoce de ce type de cancer. «Nous recommandons le dépistage individuel. Les hommes de plus de 50 ans sont appelés à effectuer des analyses sanguines de type antigène prostatique spécifique (PSA). C'est un test pas cher et facile», dit-il. Selon lui, cet acte de prévention permet de prendre en charge cette maladie à temps surtout qu'elle progresse lentement. Il indique, à cet effet, que l'Amérique compte moins de 5% de formes métastasiques du cancer de la prostate, l'Europe 20%, alors que l'Asie et l'Afrique enregistrent plus de 70% de formes métastasiques. Un stade d'évolution de cette maladie qui, souligne-t-il, nécessite un traitement «lourd» et «onéreux». Le Pr Adda Bounedjar rappelle, par ailleurs, que le cancer de la prostate, premier cancer chez les hommes après 50 ans dans le monde, est actuellement le premier cancer urologique chez l'homme en Algérie, bien avant le cancer de la vessie, et le troisième cancer affectant les hommes après le cancer colorectal et le cancer des poumons. «L'Algérie enregistre annuellement plus de 3 000 à 3 500 nouveaux cas de cancer de la prostate», précise-t-il. Ry. N.