Une formation a eu lieu durant les deux derniers jours afin de regrouper les oncologues et les urologues et même d'autres spécialistes pour continuer à lutter contre le cancer de la prostate. Le Master class maghrébin, qui a débuté vendredi a regroupé de nombreux spécialistes à l'initiative de la Société algérienne de formation et de recherche en oncologie (Safro) avec le soutien du laboratoire japonais Astellas. La progression de la maladie inquiète les spécialistes qui ont expliqué hier devant un parterre composé d'une centaine de médecins les étapes nécessaires pendant les soins contre le cancer. Les oncologues venus notamment de la France, du Maroc et de la Tunisie ont axé leurs interventions sur la définition et les bases biologiques de la résistance à la castration ou encore l'intérêt de la chimiothérapie dans les soins apportés aux patients. La formation a regroupé des oncologues, des radiothérapeutes et des urologues. Selon le président de la Société algérienne de formation et de recherche en oncologie (Safro), le Pr Adda Bounedjar, la prévalence du cancer de la prostate a presque doublé en 10 ans.Plus de 2 500 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués en Algérie en 2015 et 2016, selon le Pr Adda Bounedjar qui ajoute que le chiffre était de 1 500 il y a 10 ans. Le président de la Société algérienne de formation et recherche en oncologie tire alors la sonnette d'alarme face à la progression de cette maladie en Algérie. Il a souligné la nécessité du dépistage précoce de ce type de cancer, le plus fréquent chez les hommes de plus de 50 ans.Le cancer de la prostate fait partie des cinq types de cancer les plus répandus dans le monde, a-t-il ajouté précisant que les facteurs de risque de cette pathologie étaient le tabagisme, la consommation d'alcool et une mauvaise hygiène alimentaire. Pour cet oncologue, la pratique du sport et un régime alimentaire sain et diversifié sont de nature à renforcer la prévention contre la maladie. Selon le président de la Société algérienne de formation, le cancer de la prostate en Algérie est moins fréquent comparativement aux pays développés comme la France enregistrant annuellement 53.000 cas de cancer de la prostate. Il affirme que le cancer de la prostate a une progression croissante dans notre pays depuis une quinzaine d'années ce qui n'augure rien de bon, selon lui.Cette progression croissante le classe aujourd'hui en 3ème position des cancers chez l'homme et cette même progression risque encore de s'aggraver comme cela s'est passé dans les pays développés. Le professeur a regretté le fait que l'Algérie n'a pas de chiffres exacts sur le taux de mortalité liée à cette maladie. Le professeur recommande au même titre que l'ensemble des oncologues recourent au dépistage précoce individuel de cette maladie. Un test sanguin très simple appelé PSA (Antigène prostatique spécifique) avec un toucher rectal est recommandé après l'âge de 50 ans.