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Archétypes et théâtralité
À mon âge je me cache pour fumer de Rayhana
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 11 - 2018

Précédé par son odeur de soufre et ses chairs dénudées, le film de Rayhana Obermeyer A mon âge je me cache pour fumer n'a toujours pas été projeté en Algérie. Désormais disponible sur internet, ce long métrage adapté de la pièce de théâtre éponyme s'avère plus stéréotypé que politiquement dérangeant.
Un huis clos dans un hammam durant les années 1990 à Alger ? L'idée paraît séduisante et promet d'infinies possibilités cinématographiques. Fatima, campée par la charismatique actrice palestinienne Hyam Abbas, gère un hammam où elle fuit également les viols conjugaux de son mari et la servitude d'un quotidien sans aspérités. Elle y reçoit des femmes de tout âge et de divers horizons qui, paradoxalement, viennent respirer un peu de liberté dans ce lieu confiné.
Nadia Kaci, Biyouna, Fadila Belkebla, Sarah Layssac, Nassima Benchicou, Maymouna… portent des personnages que l'on a voulu «emblématiques» d'une certaine sociologie féminine algérienne : la jeune fille, obsédée par l'idée du mariage et convaincue qu'elle comblera n'importe quel homme avec la recette du ventre et du bas-ventre ; la vieille dame qu'on a mariée alors qu'elle était encore une enfant ; la traditionaliste qui conforte et consolide l'ordre patriarcal ; la moderniste qui a eu la chance de faire un mariage heureux ; l'étudiante de gauche vitriolée par les islamistes à cause de ses tenues et, enfin, l'islamiste convaincue de la justesse du combat des groupes terroristes… Pendant que ces femmes archétypales mènent des discussions plus ou moins prévisibles, voire caricaturales et sans reliefs, en se languissant dans les vapeurs sensuelles du hammam, une jeune fille enceinte est cachée à l'étage supérieur, fuyant son frère émigré venu de France pour l'égorger ! Entre deux bouffées de cigarette, parole et gestuelle affluent pour forcer les traits de ces personnages déjà assez (trop) surlignés.
Si ces corps dénudés, ces boutades hédonistes et cette atmosphère langoureuse jurant avec l'enfer extérieur semblent brandies comme un défi à l'oppression patriarcale et religieuse, et un joyeux sabotage de l'énorme édifice moral bâti sur l'entrejambe des femmes, elles finissent par tomber dans ce même piège qu'elles dénoncent : une iconographie excessivement orientaliste et une représentation tellement sexualisée qu'elle en devient presque misogyne. D'autre part, le discours par trop appuyé et démonstratif ne laisse pas ce film respirer d'autant plus que les dialogues, plats et pauvres, ne font qu'accentuer cette impression générale de superficialité, voire d'artifice.
Enfin, le dispositif théâtral originel ne semble avoir subi que de très légères retouches en vue de son adaptation au grand écran : l'écriture et la mise en scène restent en effet imprégnées d'un pesant langage scénique, soutenu par un pathos à toute épreuve, ce qui finit par vider le film de tout intérêt cinématographique.
S. H.


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