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Pour que Bouira retrouve son lustre d'antan de ville des arts et de culture
CLÔTURE DES JOURNEES NATIONALES DU FILM COURT-METRAGE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 11 - 2018

«La ville de Bouira sera à jamais reconnaissante à Mme Cherbi Saliha pour avoir enfin réussi à ressusciter un festival qui était un jour lancé avant d'être mis aux calendes grecques durant les années 1990, à cause du terrorisme qui avait frappé le pays en général et la wilaya de Bouira en particulier.»
L'auteur de cet hommage n'est autre que le fondateur justement du premier festival du court-métrage qui a eu lieu à Bouira en 1990, Rachid Larbi. Une année plus tard, une deuxième édition a été organisée à Tikjda, mais, malheureusement, pour cause des événements tragiques qu'a connus le pays avec le terrorisme qui l'avait menacé jusqu'à ses fondements, en ayant justement pour cible tout ce qui était créatif, en visant entre autres, les artistes, le festival fut jeté aux oubliettes.
Aussi, c'est tout naturellement que la directrice de la Maison de la culture Ali-Zamoum avait pensé à dédier ces journées du film de court-métrage à ce digne enfant de la wilaya de Bouira.
Tout au long de ces trois jours, une exposition montrant le parcours de cet artiste hors pair, cet universitaire, grand commis de l'Etat pour avoir exercé comme chef de daïra pendant plusieurs décennies, avant de prendre sa retraite bien méritée en 2015. Du haut de ses 61 ans, Rachid Larbi, qui a été honoré comme il se doit durant ces journées, n'a qu'une seule obsession : voir le festival du film court-métrage perpétué à Bouira pour devenir, pourquoi pas, un festival international.
D'ailleurs, lors d'une discussion à bâtons rompus, Rachid, toujours souriant et jovial, nous fera un long voyage à travers le temps pour nous replonger dans la ville de Bouira des années 1970. A l'époque déjà, alors qu'il était encore collégien, il se rappellera ses premiers pas faits dans le monde de l'art ; lui qui a vécu et grandi à la rue de France mais, surtout, le boulevard Mouzai-Abdelkader ; aujourd'hui pratiquement réduit à néant et où subsiste juste l'hôtel Toumi. A l'époque, se rappelle-t-il, le boulevard avait, à lui seul, quatre institutions culturelles : les SMA, la JFLN, les Arts lyriques et l'auberge de jeunes.
Durant ces années d'or de la culture tant à Bouira que dans le pays, le jeune Rachid Larbi avait la chance de côtoyer durant sa scolarité beaucoup de personnalités tout aussi géniales parmi les artistes algériens, comme feu Ali Matouk, chef d'orchestre d'une troupe chaâbie à Bouira, les Snow Boys qu'étaient les frères Bouchia de la ville de Bouira en compagnie d'Aït Oumghar Mouloud, qui ont fondé une troupe moderne à Bouira, mais aussi, plus tard, Rachid a été affecté durant son service national, en 1983, à l'école militaire de musique. Mais auparavant et grâce à ces contacts permanents avec les professeurs allemands et russes qui enseignaient à Bouira, au CFPA de la ferme école, mais également au lycée Mira, Rachid Larbi a pu faire éclore son génie dans le théâtre en créant des pièces théâtrales telles que «Chikh Bouferka» qui appelle à l'éveil contre le charlatanisme ou encore «L'émigré» pour dénoncer les attitudes des émigrés de retour dans leur pays.
Poursuivant son amour pour l'art et la culture, et après sa sortie de l'université avec une licence en sciences politiques et des sciences appliquées en 1982, et après la période du service national, il travaillera comme conseiller au cabinet du wali avant d'être promu chef de daïra dans plusieurs wilayas du pays.
Pour son expérience dans le cinéma amateur, c'est en 1986 qu'il réussira son premier court-métrage L'huilerie, un documentaire qui retrace les étapes à suivre pour avoir de l'huile d'olive ; une sorte d'hommage à l'huile de Kabylie et les huileries traditionnelles. D'ailleurs, ce court-métrage raflera plusieurs médailles et distinctions, avec une médaille de bronze au festival d'Aïn Defla en 1987, un deuxième prix au festival d'El-Harrach en 1988, un troisième prix toujours à El-Harrach en 1989 et un prix d'encouragement à Tiaret dans la même année.
Entre-temps, il réalisera également en 1988 un autre court-métrage intitulé Thamaghra Ouaejmi (la fête avec un bœuf comme bête à sacrifier) signe d'abondance de la viande ; un court-métrage qui relate une tradition des fêtes de mariage en Kabylie. Ensuite, un troisième court-métrage La poudre pour attirer l'attention sur les dangers de l'utilisation abusive de la poudre à canon durant les fêtes, et qui a créé beaucoup de dégâts dans les fêtes avec parfois des drames ...
Rachid entamera plusieurs autres courts-métrages mais sans jamais les achever pour cause de problèmes liés à la situation du pays qui prévalait à l'époque des années 1990. Il participera, cependant, à la réalisation du premier film d'expression amazighe, aux côtés du réalisateur Achour Kassas à Ighil Imoula intitulé Le vendeur de la neige. Pour revenir aux journées du film court-métrage, et d'après les jeunes présents issus de 14 wilayas du pays, la réussite consiste justement en l'existence d'un tel espace de débats et de critiques objectives entre les jeunes talents venus de divers wilayas du pays pour, d'abord, échanger leurs idées, mais également pouvoir présenter leurs travaux et les évaluer devant des spécialistes qui sont présents comme Houria Khadir, scénariste, Belkacem Chihaoua, réalisateur cinématographique, et Mohamed Yargui, producteur ; des spécialistes qui ont animé, durant ces journées, des ateliers très bénéfiques pour ces jeunes mais également pour le public qui était, certes, peu nombreux mais très attentif. Et justement, après trois jours de projection des 22 courts-métrage mis en compétition, le jury a choisi deux films courts-métrages qui sont sortis du lot en gagnant le premier prix à ex æquo : le premier film court-métrage de 25 minutes et 35 secondes est l'œuvre de Laâmad Ghedjati de Guelma intitulé Laânatoun bayna adhdhalal (Malédiction dans un monde de lâcheté) qui parle de la Palestine ; et le deuxième film court-métrage de 29 minutes est l'œuvre de Mustapha Cherbal de Sétif, intitulé Rissala (Message). A la fin, tout le monde a souhaité que ces journées du film court-métrage de Bouira, nouveau look, soient maintenues et transformées en festival national du film court-métrage, afin que Bouira, qui était appelée dans les années 1970 la ville des arts et culture, retrouve son lustre d'antan.
Y. Y.


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