Hier matin, une vingtaine de travailleurs du siège de la DSP de Bouira ont observé sur les lieux, un piquet de grève de deux heures pour protester contre certaines décisions de la directrice, qu'ils jugent excessives à leur égard. Et justement, l'action d'hier est venue après le refus de la directrice d'autoriser les travailleurs affiliés au Snapap de participer à une action de wilaya prévue par ce syndicat pour ce jeudi. D'après le représentant de cette section installée récemment au niveau du siège de wilaya du Snapap, le refus de la directrice de leur donner l'autorisation pour organiser leur assemblée au sein du siège de la direction les a poussés à faire cette réunion au niveau du siège de wilaya du Snapap en présence d'un huissier de justice. Or, après cette assemblée au cours de laquelle la section syndicale Snapap de la DSP de Bouira a été installée, et après que la directrice eut été destinataire du P-V d'installation de cette section, par voie postale après son refus d'accepter le P-V par voie de huissier, celle-ci vient de leur signifier qu'elle ne reconnaît pas cette section pour la simple raison que celle-ci a été organisée en dehors des structures de direction de la santé. Et justement, lors de notre entrevue sur ce sujet avec la directrice de la DSP, celle-ci a avancé les mêmes raisons qui l'ont poussée à ne pas reconnaître cette section syndicale puisque, selon elle, les textes de loi sont clairs : la section syndicale doit être installée et l'assemblée organisée à l'intérieur des structures de la DSP et ce n'est pas le cas. En somme, un imbroglio puisque les travailleurs disent que c'est suite au refus de la directrice de les autoriser à organiser cette assemblée qu'ils se sont rabattus sur les locaux du Snapap, mais la directrice nous affirme le contraire, soutenant qu'elle n'a jamais refusé aux travailleurs de s'organiser et de s'affilier avec quelque syndicat que ce soit, pourvu que celui-ci soit reconnu par l'Etat. Cela étant, outre ce problème, les travailleurs et les travailleuses rencontrés lors de ce piquet de grève se disent lésés et subissent, pour certains d'entre eux, des pressions de la part de cette responsable. Sur ce point, la directrice qui indique que les grévistes représentent une minorité sur la soixantaine de travailleurs qui exercent au niveau de la direction, rappelle qu'elle ne fait qu'appliquer les lois et qu'elle n'a jamais lésé quiconque dans son salaire, ni défalqué un centime de sa paie. Quant à certaines décisions prises par ses soins comme le refus d'accepter un congé de décès d'un parent pour quelqu'un qui est en congé annuel, ou le fait de transférer un autre de son poste vers un autre poste de même catégorie, cela relève de ses prérogatives. Mais malgré toutes ces réponses, les grévistes persistent sur le fait que leur directrice fait des pressions insupportables sur certains employés, alors que d'autres, ceux qui sont affiliés à un autre syndicat, l'UGTA en l'occurrence, sont plutôt choyés. Y. Y.