Lors de la conférence de presse organisée jeudi au niveau du siège de wilaya de la Snapap en présence du secrétaire de wilaya, les adhérents de ce syndicat au nombre de 31, ont menacé de durcir leurs actions de protestation dans les prochains jours. Cette menace est conditionnée par l'évolution des nouvelles donnes du bras de fer qui les oppose à la direction de la santé. Pour eux “cette situation existe depuis l'installation de la section syndicale affiliée à la Snapap qui n'a pas été du goût de la direction. L'objectif recherché n'est autre que la défense des intérêts des travailleurs contre les dépassements de l'administration et la marginalisation des compétences”, affirment-ils. La marginalisation, les fonctionnaires en connaissent ses affres et les témoignages fusent des lèvres de l'assistance. Chacun raconte à sa façon ce qu'il a subi. Pour la sage-femme major : “J'étais même empêchée de participer à la journée de la sage-femme et c'est un chef de service prévention qui y a participé”. Le harcèlement moral, elle connaît : “Je suis terrorisée au quotidien. Les appels téléphoniques sont effectués à partir de mon portable personnel pour des raisons de service. Pour l'acheminement de certains produits à partir du ministère, je dois solliciter des services hospitaliers alors que les voitures de service de la direction servent à tout sauf aux raisons de travail”. Ses collègues femmes ont apporté un témoignage accablant : “L'un des responsables lui a fait des avances indirectes en lui disant : la solution est entre vos mains et la balle est dans votre camp”. Le harcèlement administratif de la direction envers les travailleurs affiliés au Snapap a été plusieurs fois évoqué : “Nous avons été même notifiés sur le lieu de notre travail par le biais d'un huissier de justice qui nous a remis des mises en demeure nous sommant de rejoindre nos postes de travail”, soulignent-ils. Le secrétaire de wilaya de la Snapap de son côté a dénoncé l'attitude du DSP qui a procédé à la suspension du secrétaire de la section syndicale de la direction de la DSP et un membre du bureau de wilaya exerçant au niveau de cette direction. Il n'a pas été avec le dos de la cuillère envers le wali : “Nous lui avons adressé plusieurs correspondances qui sont restées sans réponses. Nous avons été même surpris d'avoir une réponse de la DSP à une lettre adressée au wali”. À la fin, il a été décidé de passer à de nouvelles actions si la situation ne connaît pas une issue : “Nous sommes des personnes de dialogue mais nous pouvons passer à d'autres actions de protestation plus radicales”. Ainsi, il a été décidé à l'unanimité que pour le 14 juin un sit-in est prévu devant le siège de la DSP, le 17 du même mois, il sera organisé devant le siège de la wilaya appuyé par les membres du bureau de wilaya du Snapap. Si aucune solution n'a été trouvée, c'est la grève de la faim qui est envisagée. Rappelons qu'en date du 17 mai, une journée de protestation a été organisée.