Le coup d'envoi de la 12e édition du Festival national du théâtre comique a été donné lundi à partir de Médéa. Une cérémonie qui s'est déroulée dans l'enceinte de la faculté de droit Yahia-Farès de la wilaya du Titteri en présence d'un public nombreux et hétérogène. Placée sous le haut patronage du ministre de la Culture et l'égide du wali de Médéa, cette manifestation du 4e art va permettre à 7 formations théâtrales de se disputer «La Grappe d'Or» trophée de cette compétition. Il est à signaler que cet événement culturel, qui, aujourd'hui est devenu une tradition dans la wilaya de Médéa, impacte indubitablement sur la population qui en a fait un rendez-vous inéluctable. En effet, cela permet à toutes les tranches de la société de sortir et d'aller voir une pièce de théâtre, de rencontrer un acteur, comme pour cette fois –ci : Salah Ougrout a eu droit à tous les honneurs du public entre autres.... tous voulaient le saluer, lui parler, faire un selfie avec lui ou lui arracher quelques répliques drôles... Dans ce sens justement, Saïd Benzergua ,commissaire du festival avait évoqué dans son allocution d'ouverture du festival que la santé psychologique , mentale et physique des peuples se mesurait à la quantité du rire dont ils ont droit, laissant entendre ainsi, que le rire est une véritable thérapie. Il est à rappeler que cette 12e édition du festival du rire a pris le nom de «Tayeb Abou-El-Hassan» en hommage à ce valeureux artiste qui a marqué de son art l'histoire du théâtre populaire algérien. Présente, sa famille a été honorée ainsi que celle de feu Ahmed-Ben Bouzid alias «cheikh Attalah». D'autre part, et comme le 3 décembre est aussi la date anniversaire de la journée mondiale des personnes aux besoins spécifiques, le Théâtre national algérien a ouvert le bal avec une pièce (hors compétition) intitulée Muhakama de Djamel Garmi, vaillamment interprétée par des personnes aux besoins spécifiques, de brillants acteurs ! Chapeau bas les artistes ! Aussi, les formations en lice ont commencé leurs représentations dont la première a été celle de l'association «El Mostakbal» de Mascara ; une adaptation du texte Souk ennisah de Amine Boumerdas. Elle sera suivie par H'mar Walou Tar de l'association du «New théâtre» des Issers de Boumerdès. Son metteur en scène Chentouf Abdelghani dit avoir été inspiré de Médecin malgré lui de Molière pour dénoncer et crier gare à la violence dans le couple dans un style comique évidemment. Il est à signaler que cette troupe à déjà eu le mérite de la «Grappe d'Or» de ce festival en 2012. Pour Abdelghani Chentouf, le théâtre est avant tout une vocation. Il estime aussi que le problème majeur que peut rencontrer une troupe de théâtre est incontestablement la disponibilité d'espaces adéquats pour se produire... Les autres soucis, ceux d'ordre financier en l'occurrence, existent évidemment mais ce métier et dans le même temps cet art prévaut beaucoup de sacrifices et procure en retour un sentiment de satisfaction, de bien-être, de sérénité intense puisé dans ce public généreux, un public qui ne censure pas. M. L.