La 8e édition du colloque littéraire national «Choumouâ la tantafi», ouverte dimanche au théâtre régional Abdelkader -Alloula d'Oran, a rendu hommage au romancier Mohamed Bachir Bouyedjra, père de l'école d'histoire de la littérature algérienne. L'universitaire Mohamed-Bachir-Bouyedjra a été honoré pour ses ouvrages ayant trait à l'histoire de la littérature algérienne, ainsi que sa contribution à la formation de générations d'étudiants en tant que superviseur de thèses ayant enrichi la littérature algérienne, a-t-on souligné. A cette occasion, l'universitaire Mohamed Bachir Bouyedjra a exprimé sa satisfaction quant à l'hommage qui lui a été rendu, tout en saluant les efforts déployés par les organisateurs qui «œuvrent à promouvoir la culture et à mettre en exergue des personnalités intellectuelles d'Oran», soulignant que ses contributions littéraires «ne sont qu'un devoir pour lui comme enseignant à l'université d'Oran 1 Ahmed- Ben Bella». En marge de cette manifestation, le romancier Bouyedjra a déclaré, à l'APS, qu'«il faut accorder un intérêt particulier à la culture comme ‘‘principal nerf'' de la formation humaine et ‘‘oxygène'' de la vie, qui renforce le lien des jeunes avec leur identité, leur patrimoine et leur réalité intellectuelle», notant dans ce contexte, que «ceci est tellement important que l'Occident s'intéresse davantage à cette question plus qu'à d'autres». Dans le même ordre d'idées, l'enseignant honoré a appelé à davantage d'activités culturelles au niveau local, à renforcer l'acte culturel, à soutenir les associations qui œuvrent pour animer le mouvement culturel, à intensifier les manifestations et activités et à impliquer la presse pour attirer le plus grand nombre possible de public. Pour l'enseignant Stambouli Nacer, de l'université d'Oran 1, «cet hommage est unique en son genre et fondamental dans la mesure où il renforce la jonction entre le corps universitaire et la culture», ajoutant que l'enseignant Bouyedjra «résume la réussite universitaire par son parcours scientifique qui a abouti à un discours socioculturel ainsi qu'à un travail acharné de l'histoire de la littérature algérienne». Le romancier Mohamed Bachir Bouyedjra «est un fervent intellectuel algérien en histoire de la littérature algérienne ancienne qui a fondé, à travers ses œuvres et études, la pensée de la littérature algérienne moderne», a souligné l'universitaire du département de traduction de la même université, Mohamed Zaoui. Mohamed Bachir Bouyedjra a, à son actif, plusieurs publications littéraires dont l'Emir Abdelkader et la littérature arabe contemporaine où il aborde la place qu'occupe le chef de la résistance populaire algérienne dans la poésie arabe et «la dialectique du génie et de la modernité dans la pensée de l'Emir Abdelkader». Son dernier ouvrage, Histoire du roman, vient d'être publié. La première journée de cette manifestation, à laquelle a assisté la doyenne de la Faculté des lettres et des arts de l'université d'Oran 1, le membre du Conseil de la nation, Kazi Tani Abdelhak, des hommes de culture, des chercheurs en littérature et théâtre et des universitaires, a été marquée par des lectures poétiques déclamées par une pléiade de poètes venus de différentes wilayas. Cette rencontre de trois jours est initiée par la maison de la culture Zeddour-Brahim-Belkacem et la Direction de la culture, en collaboration avec l'université d'Oran 1 Ahmed-Ben Bella.