La FAF a enfin donné des «nouvelles» de la DTN et de la DEN dont les anciens responsables ont récemment démissionné. Rabah Saâdane a abandonné ses fonctions de DTN début octobre alors que Boualem Charef l'a imité fin novembre en quittant la DEN. Si aucune explication n'a été fournie, du moins par la fédération, à propos de ces départs que le président de la FAF a acceptés, le site de la FAF nous apprend que le poste de Directeur technique national est pourvu. A titre provisoire ou définitif ? Dimanche, c'est «le DTN Ameur Chafik qui a dirigé la séance de travail, tenue au CTN/FAF de Sidi Moussa, avec les 9 DTR et ce, en présence du président de la FAF. Au menu bilans, problèmes et perspectives. Lors du dernier BF/FAF, le 28 novembre, aucune information n'est venue confirmer le réaménagement de la plus haute structure technique fédérale. La seule déclaration faite par Kheireddine Zetchi à Tlemcen, en marge d'une visite au niveau du centre de préparation Lala-Setti, où il assurait que Ameur Chafik, autrefois membre d'une structure à la DTN sous Saâdane, était nommé en tant qu'intérimaire. Des informations ont circulé par la suite sur la probabilité de voir la FAF doter la DTN d'un patron de nationalité européenne. Si des noms n'ont pas été cités, les écoles espagnole et française ont été avancées. Depuis, rien. La FAF se mure dans un silence intrigant, sachant que le volet formation était le cheval de bataille du nouveau président. Des soucis financiers seraient derrière le retard observé dans le recrutement de ce technicien dont le profil pourrait aider le football algérien à se construire une nouvelle identité. Mais seulement une question d'argent. Il semble bien que le MJS voit d'un mauvais œil l'installation d'un encadrement étranger à la tête de la DTN, structure si stratégique dans la pyramide du football et du sport en général. D'habitude, le ministère accompagne les fédérations dans leur choix du DTN. Nombre de candidatures nationales ont été rejetées pour «insuffisances techniques» et des «intrusions» de techniciens étrangers à la tête de la DTN n'ont été possibles que grâce à des instructions venant d'en-haut. Rappelons-nous l'épisode de l'Allemand Petter Schnitger dont le rôle à la FAF était la formation de jeunes joueurs, d'entraîneurs et d'encadreurs. Zetchi aura-t-il les coudées franches pour briser les «tabous» ? Dans le cas du DEN, poste laissé vacant depuis le retrait programmé de Boualem Charef, la FAF n'a pas non plus donné des précisions quant à la succession. Jusqu'à ce lundi où la FAF a rendu public le programme des différentes sélections nationales «jeunes (U15 garçons, U17 filles, U20 filles, U23 garçons) de cette fin d'année. Un calendrier épisodique publié au lendemain de la séance précitée animée par Ameur Chafik et à laquelle Abdelkrim Benaouda a pris part. L'ex-directeur technique adjoint chargé du développement de l'élite serait-il le plus à même de succéder à Boualem Charef ou bien la FAF recrutera-t-elle de nouveaux techniciens pour pallier les nombreux départs enregistrés ces derniers mois (l'entraîneur national des féminines, Azzedine Chih, entre autres) ? Des informations font état de l'éminence d'un redéploiement au sein de ces deux structures (DTN et DEN) avec l'apport d'un encadrement étranger mais également de nationaux qui exerçaient dans les pays du Golfe à l'exemple de Saïd Kennaoui, rentré au pays après une vingtaine d'années passées au Qatar dans les écoles de formation de l'élite du football de cet émirat. De là à croire que la FAF s'est enfin débarrassée d'un dossier devenu encombrant, il y a un pas que le BF n'ose pas franchir. M. B.