La ministre de l'Education nationale refuse visiblement de répondre au chantage. Benghabrit, qui n'a toujours pas réagi à la menace de grève des six syndicats autonomes, a préféré s'entretenir avec les associations des parents d'élèves. Elle a également rencontré, au cours de la semaine dernière, trois autres syndicats non adhérents du collectif des syndicats autonomes. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Avant les vacances d'hiver, la ministre de l'Education nationale a eu une semaine très chargée. Dimanche dernier, Nouria Benghabrit a rencontré, au sein de son département, la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (FNAPE) et l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE). Benghabrit, qui n'a pas encore annoncé officiellement les résultats du premier trimestre, a voulu faire d'abord un bilan de ce trimestre avec les représentants des parents d'élèves. La première responsable du secteur a tenu à rassurer ces derniers des efforts que fournit son département pour améliorer les compétences des élèves et de l'enseignement. Sur les réseaux sociaux, après que les élèves eurent obtenu leurs résultats du premier trimestre, plusieurs parents se sont plaints des notes, pointant ainsi du doigt les réformes de la ministre de l'Education. C'est notamment le cas de parents ayant des enfants scolarisés dans le primaire et le moyen. Ils jugent que le programme est trop chargé pour que leurs enfants puissent tout assimiler. Selon les commentaires postés sur les réseaux sociaux, ces parents mécontents affirment avoir été à cheval sur les révisions de leurs enfants. Pourtant, les notes scolaires sont insatisfaisantes. Cela reste un avis. Puisque, selon le bilan annoncé par le ministère de l'Education, 81% des élèves scolarisés au primaire, 61% au moyen et 63% au secondaire ont obtenu la moyenne. Lundi, la ministre de l'Education a rencontré aussi les syndicats du secteur, à savoir le Snapep, (Syndicat national des professeurs de l'enseignement primaire), le SNCCOPEN, (Syndicat des corps communs) et le Snapap. Le département de Benghabrit a précisé qu'il s'agit d'une réunion périodique avec le partenaire social où les différentes parties ont évoqué l'avancement des travaux des commissions mixtes. L'occasion aussi pour le partenaire social de poser ses préoccupations. Le ministère de l'Education a précisé qu'il s'agit là d'un premier groupe. La première responsable du secteur envisagerait-elle une série de rencontres avec le partenaire social ? Pour le moment, aucun des six syndicats, regroupés au sein du collectif des syndicats autonomes, ayant menacé de renouer avec la protestation, n'a été contacté officiellement. Ces derniers se réuniront le 7 janvier prochain pour annoncer la forme et la date de leur action. Ils dénoncent l'absence de dialogue avec la ministre de l'Education. De son côté, Benghbarit a toujours déclaré avoir associé le partenaire social dans l'ensemble des décisions qui touchent au secteur. S. A.